La prison de Bois-d’Arcy, un exemple criant de vétusté et de surpopulation carcérale

Avec un taux d’occupation proche des 155 %, les détenus doivent parfois cohabiter à trois ou quatre par cellule. Des conditions de vie difficiles, dans des locaux qui n’ont pas connu de rénovation depuis son ouverture en 1980. La sénatrice de Paris, Esther Benbassa (ex-EELV) s’est rendue ce lundi dans les Yvelines.

Bois-d'Arcy, ce lundi. La maison d'arrêt ouverte en 1980 n'a jamais connu de schéma directeur global de rénovation. DR
Bois-d'Arcy, ce lundi. La maison d'arrêt ouverte en 1980 n'a jamais connu de schéma directeur global de rénovation. DR

    Venue à l’improviste, la sénatrice de Paris Esther Benbassa (ex-EELV) a fait usage ce lundi de son droit de visite parlementaire à la maison d’arrêt de Bois-d’Arcy (Yvelines). Un détenu s’est suicidé ici le 17 mars, le taux d’occupation est de 155 % », justifie-t-elle. Des conditions pour lesquelles l’Association des avocats pour la défense des droits des détenus (A3D), l’Observatoire international des prisons (OIP) et l’Ordre des avocats du barreau de Paris ont d’ailleurs saisi ce lundi le juge des référés du tribunal administratif de Versailles.

    Derrière la porte de la prison, les premiers signes de vétusté sautent aux yeux. Peinture écaillée sur les murs, chauffages rouillés et déformés, nids-de-poule sur le sol, vitres brisées maintenues par du ruban adhésif… Depuis son ouverture en 1980, l’établissement n’a jamais fait l’objet d’un schéma directeur général de rénovation. Ni même d’un grand ménage.