Une fausse victime de l’attentat du Bataclan jugée pour escroquerie

Il s’était inventé une nuit d’horreur au Bataclan pour tenter de toucher des indemnisations : un homme de 29 ans comparait ce vendredi devant les juges de Versailles (Yvelines).

 Dans un reportage vidéo, l’homme de 29 ans, qui s’est fait tatouer l’avant-bras en souvenir du drame, tient un billet pour le concert donné par Eagles of Death Metal pour les rescapés.
Dans un reportage vidéo, l’homme de 29 ans, qui s’est fait tatouer l’avant-bras en souvenir du drame, tient un billet pour le concert donné par Eagles of Death Metal pour les rescapés. Capture écran AFP

    Le procès d'un homme de 29 ans soupçonné d'avoir voulu escroquer le Fonds de garantie des victimes des actes de terrorisme et d'autres Infractions (FGTI) en se faisant passer pour une victime des attentats du Bataclan s'ouvre ce vendredi devant le tribunal correctionnel de Versailles. Présenté une première fois devant les juges, le 27 octobre, en procédure de comparution immédiate, son procès avait été finalement renvoyé pour que des expertises psychologiques et psychiatriques soient réalisées.

    Lors de ce premier passage devant la justice, il avait reconnu avoir tout inventé. « Je me dégoûte moi-même », avait-il lâché. Le jeune homme s'était rendu sur les lieux de l'attentat plusieurs heures après le drame. Par la suite, il avait témoigné dans de nombreux médias, racontant cette nuit tragique, puis allant même jusqu'à se faire tatouer l'avant-bras en souvenir du drame…

    Il avait déposé un dossier auprès du fonds d'indemnisation des victimes. Pourtant, le jour de l'attaque, celui qui habitait alors au Chesnay passait la soirée dans les Yvelines. En attendant d'être jugé, il avait été écroué à la maison d'arrêt de Bois-d'Arcy (Yvelines).

    « C'est assez terrible de voir des gens profiter de la solidarité nationale, mais cela reste extrêmement minoritaire », avait alors réagi le Fonds de garantie, qui recense huit condamnations pour des tentatives d'escroqueries depuis janvier 2015.