Le catch expliqué aux enfants

Le catch expliqué aux enfants

    Ils sont arrivés incognito. Pourtant, une vingtaine d'enfants, accompagnés de leurs mamans, cachaient mal leur impatience à l'idée de rencontrer en chair et en os de vrais catcheurs. François, Hemish Wallace de son nom de scène, et Fabio, deux professionnels de Nanterre (Hauts-de-Seine), sont donc venus, la semaine dernière à la maison de la Marinière de Sartrouville, animer un débat. Le but : démystifier un sport-spectacle popularisé par la télévision mais dangereux s'il est mal pratiqué.

    « Le catch, ça commence à 14 ans. Pas avant. Et je recommande à tous d'apprendre d'abord un sport de contact comme la lutte ou le rugby pour bien tomber et savoir recevoir des coups », lance Hemish Wallace, 146 kg sur la balance, qui refuse de faire la moindre démonstration malgré des sollicitations. Les enfants écoutent. « Est-ce dangereux ? » risque une maman. « On m'a déjà jeté de 1,70 m, mais je ne me suis pas fait mal en rentrant la tête dans les épaules pour protéger mes vertèbres et en tombant sur les omoplates. Mais c'est aussi un sport plaisir qui calme les gamins une fois dans la rue », reprend Hemish. Les entraînements, à raison de deux à trois heures par séance plusieurs fois par semaine et d'abord rythmé par des roulades et mouvements de gym, calment les plus intrépides.

    « Dans les écoles du plateau, les enfants y jouent sans arrêt avec des prises qui peuvent mal se terminer. Si quelques mères sont là, c'est qu'elles en ont parlé avec d'autres et sont inquiètes », témoigne Isabelle Mesnière, coordinatrice du réseau Réussite scolaire au collège Romain-Rolland. Cette responsable de l'Education nationale se félicite de cette réunion-débat, initiative lancée par l'association de quartier Atrium sur le quartier des Indes.