Yvelines : les opposants à l’antenne 5G ne désarment pas à Gargenville

C’est la troisième mobilisation organisée en moins de quinze jours par le collectif Dream actions citoyennes.

 Gargenville, samedi. Près de 70 personnes se sont réunies devant la mairie.
Gargenville, samedi. Près de 70 personnes se sont réunies devant la mairie. LP/Virginie Wéber

    Il y a eu l'interpellation du maire lors des cérémonies du 11 novembre, un rassemblement le 16 novembre et une manifestation ce samedi. En moins de deux semaines, trois actions ont eu lieu contre le projet d'installation d'une antenne-relais 5G à Gargenville. Les opposants se mobilisent pour empêcher l'installation d'un mat de 36,55 m de hauteur, et 1,40 m de diamètre, à 70 m des premières maisons de la rue Franck-Glover. La pétition en ligne lancée contre ce projet recueille à ce jour près de 400 signatures.

    « Cette décision me choque, peste Hélène, 38 ans. On joue avec la santé des gens pour une poignée de fric! » L'antenne nouvelle génération doit permettre à la mairie de recevoir 15 000 € par an de la part de Bouygues, et ce jusqu'en 2022. « On élit des personnes qui sont censées défendre nos intérêts mais ce projet va à l'encontre de ce principe », ajoute la mère de famille. Le projet a été validé à l'unanimité par le conseil municipal.

    Les opposants veulent lancer une procédure au tribunal administratif

    « Un arrêté municipal d'interruption des travaux a été établi au lendemain de notre interpellation du maire, précise Nadia Zeineddine, cofondatrice du collectif Dream Actions Citoyennes. L'arrêté est un acte symbolique, il empêche de manière temporaire l'installation du pylône mais il peut tout à fait être contesté par Bouygues devant le juge des référés. Une action en contentieux va être menée devant le tribunal administratif de Versailles. On n'a pas d'autre choix. »

    Un couple de retraités, Nadine et Gilles, a participé à la manifestation, malgré la pluie battante. « On a des craintes car on ne connaît pas la puissance de ces trucs-là, s'indignent-ils. Les gens paient toute leur vie pour une maison qui pourrait être dévaluée à cause de ce projet. » Et de lancer, comme un avertissement au maire : « il ne faut pas oublier que les municipales arrivent… »