Bien vendre sa voiture en 9 étapes
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Introduction
Quand on décide de changer de voiture deux réflexions sont à prendre en considération : comment vendre au mieux celle que l’on possède et – aussi – comment faire le meilleur choix pour celle, neuve ou d’occasion, qui la remplacera.
La vente à un particulier, un parcours à bien maîtriser pour éviter les déconvenues.
Si vous vendez à un particulier, voici les étapes qu’il vous faudra franchir pour vous assurer une vente de votre auto – normalement - sans souci.
- Passer le contrôle technique
- Déterminer votre prix de vente
- Mettre votre véhicule en vente
- Préparer les documents pour l’acheteur
- Organiser le rendez-vous
- Prévoir un essai, si l’amateur le demande
- Rédiger un contrat en bonne et due forme
- Se faire payer et livrer la voiture
- Régler l’administratif
Si, après la vente, vous voulez acheter un nouveau véhicule neuf ou d’occasion
Nous mettons à votre disposition une série d’outils pour vous aider à faire votre choix, à prendre connaissance du marché et à comparer les différents moteurs dans notre dossier Quel type de moteur pour votre nouvelle voiture, les différentes marques et cylindrées que nous avons testées via notre comparateur, les prêts autos le cas échéant et bien sûr, les assurances auto.
Si vous souhaitez acheter un véhicule d’occasion, nous vous proposons un comparateur dédié, reprenant les scores de satisfaction et de fiabilité ressortant de nos enquêtes. Vous pourrez donc vous rendre compte des meilleures marques pour un achat de seconde main.
Vous avez des questions ?
N’hésitez pas à appeler nos experts juridiques au 02 542 33 33 (du lundi au vendredi de 9 à 12 h et de 13 à 17 h, le vendredi jusqu’à 16 h).
Pour commencer, vous devez soumettre votre véhicule au contrôle technique dans un centre de contrôle agréé en signalant qu’il est destiné à la vente. Le véhicule fera alors l’objet d’une inspection spéciale "occasion" où l’on vérifiera 33 points de plus que lors d’une visite normale.
Si le dernier contrôle de votre voiture date de deux mois au maximum, la visite peut se limiter à ce que l’on appelle un "contrôle simplifié avec inspection visuelle". Seuls les freins y sont encore vérifiés avec le freinomètre, les émissions, la suspension et les feux n’étant contrôlés que visuellement.
Vous ne pouvez éviter cette étape que si vous vendez votre voiture à votre conjoint, votre cohabitant légal ou l’un de vos enfants et que vous lui transférez votre plaque européenne.
Après l’inspection, vous recevrez trois documents :
- un certificat de contrôle vert (contrôle complet de seconde main) ou un certificat de contrôle visuel du véhicule (en cas de contrôle simplifié) ;
- un rapport indiquant l’état du véhicule avant la vente (valable deux mois)
- la demande d’immatriculation à fournir à l’acheteur (valable deux mois également).
Et puis, n’oubliez pas, dans la foulée, de réclamer votre Car-Pass (8,80 €). Celui-ci garantit le kilométrage réel du véhicule. Sa durée de validité est de 2 mois également.
La valeur de votre véhicule dépend de toute une série d’éléments : marque, modèle, niveau de finition, cylindrée, année de mise en circulation, kilométrage, carburant, options, etc. Mais également de son état général, s’il a déjà été accidenté ou non, si vous en êtes le premier propriétaire et – à ne pas négliger – s’il s’agit d’un modèle recherché ou non.
Comparez ! Les sites de vente internet spécialisés proposant une évaluation gratuite sont légion, consultez-les ainsi que les annonces d’autres vendeurs pour un modèle similaire, vérifiez la cote de votre véhicule à l’argus, demandez éventuellement une évaluation à un garagiste. Les professionnels se basent souvent sur les tableaux d’EurotaxGlass, mais c’est un service payant.
Et avec tout cela, déterminez votre fourchette de prix en prévoyant une marge de négociation. Bon à savoir : en tant que particulier, vous ne devez pas facturer de TVA.
Vous pouvez – à "l’ancienne" – publier une annonce dans un journal ou un magazine automobile (payant et nombre de mots limité), ou l’afficher dans votre supermarché (public réduit), voire passer par certains sites spécialisés comme AutoScout24, 2ème main, Gocar, Vroom, etc. qui permettent également d’insérer une annonce en général gratuite.
Autres canaux : le bouche-à-oreille, une publication sur votre page Facebook ou encore sur une Marketplace. Par contre, évitez les marchés du dimanche sur les parkings. Les acheteurs y sont souvent des pros formés à la négociation, voire de véritables escrocs.
Bon à savoir : placarder une affiche "à vendre" sur votre pare-brise arrière ne peut se faire que si votre véhicule reste garé dans votre allée. C’est interdit sur la voie publique.
Cela peut sembler évident, mais vous ne seriez pas le premier à chercher la facture de votre véhicule le jour même de la vente. Bref, assurez-vous d’avoir sous la main :
- la facture originale de vente,
- le certificat d’immatriculation,
- les documents reçus lors du contrôle technique (certificat vert, demande d’immatriculation, rapport pour véhicule d’occasion),
- le certificat de conformité, le carnet d’entretien bien à jour (ou les factures des entretiens),
- le Car-Pass. Le Car-Pass est absolument obligatoire, il reprend l’historique de votre véhicule ainsi que toutes ses caractéristiques : marque, date d’immatriculation, numéro de châssis, relevés de kilométrage (datés)... Il n’est valable que deux mois après sa délivrance (par le centre de contrôle technique), mais est essentiel pour valider la vente. Sans lui, l’acheteur pourrait demander la dissolution du contrat de vente auprès d’un tribunal et l’obtenir. Vous devriez alors le rembourser
- Et bien sûr le code que vous avez reçu avec les clés et qui permet d’en faire refaire au besoin.
Par ailleurs, vous êtes tenu d’informer l’acheteur de l’état du véhicule. Un carnet d’entretien complet constitue un plus. Les factures pour des accessoires éventuels, de nouveaux pneus ou des réparations après une panne ou un accident seront également bienvenues.
Préparez non seulement les documents, mais aussi la voiture : nettoyage de fond en comble, élimination des tapis usagés, vérification des niveaux de liquides du moteur (huile, liquide de refroidissement, de lave-glace, de direction) ainsi que la pression des pneus.
Objectif : montrer que vous avez été attentif à l’entretien de votre véhicule.
La propreté n’est pas tout : la peinture peut aussi avoir souffert. On vend dans le commerce spécialisé des produits qui donneront de bons résultats entre les mains d’un bricoleur moyen. Vous trouverez sur internet des conseils utiles pour éliminer les éraflures (par exemple ici). Si vous faites une retouche de peinture, prenez la couleur la plus proche possible de l’originale.
S’il y a des dégâts plus importants (à un pare-chocs ou à une portière, par exemple), signalez-le lors de la discussion sur le prix, car ils peuvent influencer la valeur.
N’hésitez pas non plus à “raconter” votre voiture : le kilométrage, les qualités que vous lui trouvez, etc. Sans oublier de mentionner les éventuels éléments qui fonctionnent moins bien. S’il y a un vice que vous ne mentionnez pas, l’acheteur pourra se retourner contre vous pour “vices cachés”. Vous pouvez peut-être aussi faire valoir un bon classement de votre modèle dans notre comparateur de fiabilité des voitures.
Pour savoir ce que nous conseillons de vérifier aux acheteurs d’un véhicule d’occasion et bien vous y préparer, vous pouvez aussi consulter notre dossier Voiture d'occasion, achetez malin !
En général vous ne devez pas prévenir votre assureur si vous laissez occasionnellement le volant à un conducteur ayant plus de 26 ans. Par contre, soyez prudent :
- rencontrez l’acheteur ailleurs que chez vous,
- essayez de ne pas être seul.e,
- demandez-lui son permis de conduire et faites-en une photo,
- notez l’heure de début et de fin de l’essai pour prouver qui était au volant en cas d’amendes
- installez-vous d’abord dans la voiture sur le siège passager avant de lui confier vos clés. Après l’essai, coupez le contact et récupérez les clés avant de sortir de votre voiture.
Et en cas d’accident ?
Si c’est le conducteur en face qui est responsable, les dommages causés au véhicule et les frais médicaux s’il y a des blessés sont pris en charge par son assurance à lui.
Si la responsabilité de l’accident incombe à votre acheteur (qui était au volant) votre assurance RC indemnisera l’autre partie, mais pas les dégâts à votre véhicule. C’est “l’acheteur” qui devra vous indemniser. Autant dire que ce ne sera pas facile. Vous devrez peut-être intenter une action en justice contre lui pour récupérer votre argent.
En cas de blessés de votre côté, la RC couvre en général les passagers (vous donc), mais pas le conducteur, sauf si vous avez souscrit une assurance spécifique.
Et mauvaise nouvelle : cet accident aura peut-être une influence sur votre degré bonus-malus et donc sur vos primes futures.
Vous trouverez des informations plus complètes sur l'implication du prêt de votre véhicule dans notre dossier Prêter votre voiture : 5 questions pour votre assurance auto.
Un tel contrat n’est pas légalement obligatoire, mais fortement conseillé. Sinon, comment pourrez-vous prouver ce qui a été convenu en cas de litige ?
Prévoyez donc un document en deux exemplaires (un pour vous, un pour l’acheteur). Il est impératif qu’il mentionne :
- Nom et adresse complète du vendeur et de l’acheteur.
- Indication qu’il s’agit d’une voiture d’occasion.
- Descriptif le plus complet possible du véhicule (marque, modèle, type, carburant, numéro de châssis, année de première mise en circulation, cylindrée, puissance du moteur, puissance fiscale, kilométrage...).
- Le numéro du Car-Pass et la déclaration de l’acheteur confirmant qu’il l’a reçu.
- Et bien sûr le lieu, la date et la signature de chacun, avec si possible copie de la carte d’identité de l’acheteur.
N’oubliez surtout pas de préciser dans le contrat que “la voiture est vendue dans l’état bien connu de l’acheteur”. C’est important pour que ce dernier ne puisse pas se retourner contre vous au moindre problème pour “vices cachés”.
Le paiement en liquide au moment du rendez-vous reste le plus sûr pour les deux. Pour un professionnel, la loi fixe une limite de 3 000 € à un règlement en liquide, mais pas pour une vente entre particuliers.
Un virement bancaire est également intéressant, car il permet une preuve claire du paiement, mais il implique une certaine confiance entre vous et l’acheteur. L’un de vous deux prendra en effet un risque : l’acheteur si le paiement a lieu avant la livraison de la voiture et vous, s’il a lieu après.
Par contre, refusez tout paiement par chèque, comme peuvent le proposer certains acheteurs étrangers. Encaisser un chèque occasionne parfois des (gros) frais bancaires et s’il n’est pas provisionné, vous aurez laissé partir votre voiture, mais ne verrez pas la couleur de l’argent.
La remise des clés
Si la vente est conclue, c’est le moment de remettre à l’acheteur tous les documents que vous avez préparés (le détail ici).
Evidemment, il faut aussi lui remettre les clés de la voiture. Elles sont généralement deux, et il y a parfois une "master key". N’oubliez pas de donner au nouveau propriétaire le code que vous avez reçu en même temps que vos clés, et qui est nécessaire à la fabrication d’un double.
Votre plaque d’immatriculation
N’oubliez surtout pas de récupérer vos plaques avant de laisser partir votre véhicule.
Si vous n’avez pas l’intention d’acheter une nouvelle voiture, vous devez faire radier votre plaque d’immatriculation. Pour cela, il suffit de vous rendre dans un bureau de poste et de l’y déposer. La radiation est immédiate, gratuite et vous recevez l’avis de radiation des mains du guichetier. N’oubliez pas de fournir cet avis à votre assureur auto pour clôturer votre assurance. Vous trouverez plus d’infos à ce sujet ici.
Si vous achetez une nouvelle voiture, vous ne pourrez réutiliser votre plaque que si elle est déjà de type européen, avec 7 signes et ce, dans les 4 mois maximum après la vente de votre ancien véhicule.
Votre assurance
- Si vous ne remplacez pas votre véhicule. Vous devez bien sûr avertir votre assureur de la vente de votre véhicule et du fait que vous n’envisagez pas de le remplacer. Notre dossier Voiture vendue : prime remboursée ? vous explique la marche à suivre et les documents à fournir à votre assureur.
- Si vous achetez un nouveau véhicule. Dans ce cas, vous devez également prévenir votre assureur de la vente de votre voiture.
Si vous ne changez pas de compagnie à l’occasion de l’achat, votre assureur transférera votre police de l’ancienne voiture à la nouvelle. Si le nouveau véhicule est de cylindrée et/ou de puissance différente, ou si vous prenez une omnium pour quelques années, cela change le montant à assurer, et votre prime sera adaptée en conséquence. Comme l’assureur doit obligatoirement signer la demande d’immatriculation du nouveau véhicule, il est automatiquement au courant et fera lui-même les démarches nécessaires.
Si vous changez d’assureur, vous serez normalement remboursé d’une partie de la prime payée au précédent. La nouvelle compagnie établira un nouveau contrat. Même si vous n’immatriculez pas de nouveau véhicule, vous serez remboursé du surplus de prime.
Vous trouverez tous les détails et la procédure soit de transfert d’assurance, soit de changement d’assurance dans notre dossier Nouvelle voiture : transférer l’assurance ?