Féminicide de Mérignac : les inquiétants ratés dans le suivi judiciaire du mari

Une mission d’inspection menée par les ministères de la Justice et de l’Intérieur devra éclaircir les dysfonctionnements qui ont permis à ce multirécidiviste d’échapper à la surveillance, en dépit d’une nouvelle plainte de la victime.

Des fleurs ont été déposées devant la maison de Chahinez, cette mère de famille brûlée vive par son mari en pleine rue, à Mérignac. AFP/Mehdi Fedouach
Des fleurs ont été déposées devant la maison de Chahinez, cette mère de famille brûlée vive par son mari en pleine rue, à Mérignac. AFP/Mehdi Fedouach

    Une mise à mort programmée, exécutée avec froideur, et quasiment revendiquée. Lors d’une conférence de presse ce jeudi, la procureure de Bordeaux, Frédérique Porterie a dévoilé les premiers éléments de l’enquête sur le meurtre de Chahinez, cette mère de famille de 31 ans, brûlée vive mardi 4 mai au soir sur un trottoir de Mérignac (Gironde). Son époux Mounir B. a été mis en examen pour homicide volontaire par conjoint et placé en détention provisoire.

    Des quelques confidences qu’il a consenties, il apparaît que ce Franco-Algérien de 44 ans a « planqué » toute la journée de mardi à proximité du pavillon où vivait son épouse, les deux enfants qu’elle a eus d’une première union, et leur fils, âgé de cinq ans. En fin d’après-midi, muni d’un fusil de chasse, d’un pistolet à gaz et d’une ceinture de cartouches - des armes qu’il assure avoir achetées à « deux clandestins croisés en ville » - il lui a tiré deux balles, une dans chaque cuisse.