Rennes : cinq militants de gauche attaqués par des hommes armés et encagoulés, le parquet ouvre une enquête

Selon le député LFI Frédéric Mathieu, un groupe d’hommes encagoulés armés de matraques, battes de baseball et bombes lacrymogènes s’en est violemment pris à des militants qui collaient des affiches contre la réforme des retraites.

Les victimes, blessées, ont porté plainte, une enquête pour violences volontaires en réunion a été ouverte (Illustration). LP/Olivier Boitet
Les victimes, blessées, ont porté plainte, une enquête pour violences volontaires en réunion a été ouverte (Illustration). LP/Olivier Boitet

    Une agression impressionnante qui s’inscrit dans un contexte de violences qui se multiplient en politique. Le parquet de Rennes a ouvert une enquête après la plainte de cinq militants de gauche qui, selon le député LFI Frédéric Mathieu, ont été agressés par « un groupe d’hommes cagoulés » et armés alors qu’ils collaient des affiches.

    « Durant la nuit du 5 au 6 juin, lors d’une action de collage d’affiches contre la réforme des retraites, un groupe de militant·e·s de la France Insoumise et du Parti de Gauche a été agressé par un groupe d’hommes cagoulés armés de matraques, battes de baseball et bombes lacrymogènes », écrit le député d’Ille-et-Vilaine dans un communiqué.

    « Cinq personnes sont blessées, toutes sont choquées par la violence et la rapidité de l’attaque », ajoute Frédéric Mathieu.

    Enquête pour violences volontaires en réunion

    Le procureur de la République de Rennes, Philippe Astruc, a confirmé à l’AFP que cinq plaintes ont été déposées mardi au commissariat de Rennes. « Une enquête pour violences volontaires en réunion a été confiée à la sûreté départementale de Rennes », a-t-il précisé.



    Pour Frédéric Mathieu, « il convient désormais de prendre la mesure de cet événement dans le continuum de violences d’extrême droite sur notre territoire ». Le député de La France Insoumise cite notamment « la recrudescence de tags néonazis » mais aussi des « tentatives de sabotage de lectures drags à Saint-Senoux (Ille-et-Vilaine) et Lamballe (Côtes d’Armor) ou une agression d’étudiants sur le campus rennais de Beaulieu.

    « L’atonie de l’Etat face à la situation du maire de Saint-Brevin », qui a démissionné après avoir subi des menaces de l’extrême droite et un incendie volontaire à son domicile, « encourage la violence en entretenant un sentiment d’impunité », déplore Frédéric Mathieu.