« On l’appelle le Pierre Palmade de l’immeuble » : à Paris, des soirées chemsex gâchent la vie de tout un HLM
Le bailleur social RIVP a lancé une procédure d’expulsion contre un locataire dont les soirées chemsex se terminent mal. La gardienne et une voisine ont porté plainte pour exhibition sexuelle et agression sexuelle sur mineur. L’agresseur présumé, guichetier à la RATP, sera jugé en novembre prochain.
Des allées et venues incessantes, la musique à fond la nuit, de la drogue à profusion, des soirées chemsex (contraction du mot anglais « chemical », pour chimique, et de « sex ») qui se terminent dans le sang et surtout des exhibitions sexuelles dans les parties communes, des nuisances sonores et un climat de peur… Un locataire de HLM parisien était convoqué ce mardi devant le tribunal judiciaire de Paris pour des extravagances qui ont fini par ne plus faire rire ses voisins. « Ici, on l’appelle le Pierre Palmade de l’immeuble », présente l’un d’eux.
Si l’audience a finalement été renvoyée au 13 novembre, car son avocat, fraîchement nommé par l’aide juridictionnelle, découvrait le dossier, on en sait plus sur cette situation invraisemblable imposée aux autres locataires de l’immeuble. « On le croise complètement nu et défoncé, déplore Moussa (le prénom a été changé), un voisin. Il a la bave aux lèvres, il se masturbe devant nous. » « La nuit, après leurs partouzes, lui et son conjoint défèquent dans la cour sous nos fenêtres », s’indigne une adolescente. « Mes enfants ont l’interdiction de prendre l’ascenseur avec lui », pointe aussi une mère de famille.
