Législatives : la droite se prépare à la bataille de Paris

Assemblée nationale (VIIe) en mars. François Fillon pourrait finalement se représenter lors des législatives de 2017. La 2e circonscription dont il est le député sortant lui est, pour le moment, réservée
Assemblée nationale (VIIe) en mars. François Fillon pourrait finalement se représenter lors des législatives de 2017. La 2e circonscription dont il est le député sortant lui est, pour le moment, réservée (LP/Olivier Corsan.)

    Surtout pas de polémiques ! C'est le mot d'ordre qui prévaut au sein de la droite alors que la commission d'investiture nationale des Républicains (LR) doit évoquer ce mardi les candidatures parisiennes pour les législatives de 2017. « Les sensibilités des uns et des autres pour untel ou untel à la primaire [pour désigner le candidat de la droite à la présidentielle] ne rentrent pas en ligne de compte », assure Philippe Goujon, président de la fédération LR de Paris. Lundi dernier, une réunion entre le député-maire du XVe, la présidente du groupe LR au Conseil de Paris Nathalie Kosciusko-Morizet et Frédéric Péchenard, directeur national des LR et secrétaire départemental du parti, a eu lieu en amont pour réserver la 11e circonscription (à cheval sur les VIe et XIVe arrondissements) à NKM.

    Des points de crispation. Ce sera l'affrontement filloniste contre sarkozyste. Dans la 1re circonscription (Ier, IIe, VIIIe et une partie du IXe arrondissement) le député filloniste sortant Pierre Lellouche devrait être réinvesti comme tous les députés sortants, mais l'ex-conseiller de Sarkozy et conseiller de Paris du IXe Jean-Baptiste de Froment a décidé de se présenter face à lui. Dans la 15e circonscription (une partie du XXe arrondissement), les deux conseillers de Paris Nathalie Fanfan et Atanase Périfan devraient se disputer l'investiture

    François Fillon à nouveau candidat ? Alors qu'il a assuré qu'il se retirerait de la politique s'il échouait à la primaire, François Fillon pourrait finalement rester député… de Paris. La 2e circonscription, dont il est le sortant, reste pour l'instant gelée à son profit.

    Le cas des maires candidats. La loi sur le non-cumul des mandats devrait entrer en vigueur l'an prochain mais les deux députés-maires de droite, Philippe Goujon, dans le XVe, et Claude Goasguen, dans le XVIe, sont candidats à leur propre succession à l'Assemblée nationale. « Cela ne veut pas dire que je vais choisir le poste de député plutôt que celui de maire d'arrondissement », s'empresse de préciser Philippe Goujon. L'élu espère simplement que la loi sera modifiée. Brigitte Kuster, la maire du XVIIe, sera quant à elle candidate à la succession de Bernard Debré sur la 4e circonscription. Si le non-cumul des mandats restait à l'ordre du jour, Geoffroy Boulard pourrait alors être élu maire du XVIIe à sa place.

    La jeune garde dans les fiefs de gauche. Tout comme pour la bataille des municipales, les circonscriptions de gauche restent le terrain de bataille de la jeune garde parisienne. Déborah Pawlik sera ainsi candidate dans la 5e circonscription, Vincent Roger dans la 7e, Valérie Montandon dans la 8e et Pierre-Yves Bournazel dans la 18e.

    Des circonscriptions réservées aux centristes. Les 3e (à cheval sur les XVIIe et XVIIIe arrondissements) et 6e (à cheval sur les XIe et XXe arrondissements) circonscriptions pourraient être réservées aux partenaires centristes (UDI et MoDem) de la droite parisienne.