Un millier de migrants évacués dans le Nord-Est de Paris

Avenue de Flandre (XIXe), ce mercredi matin. Près d’un millier de migrants ont été évacués dans le calme vers des commissariats afin que leurs situations soient examinées.
Avenue de Flandre (XIXe), ce mercredi matin. Près d’un millier de migrants ont été évacués dans le calme vers des commissariats afin que leurs situations soient examinées. (LP/N.G.)

    « Il s'agit d'une opération de mise à l'abri de personnes et d'évacuation de trois micro-campements dans des états d'insalubrité très avancée » détaille Yann Drouet, sous-préfet à la préfecture de police de Paris. A partir de 7 heures ce mercredi matin, les services de police ont évacué un millier de migrants de l'avenue de Flandre, du boulevard de la Villette (XIXe) et du quai de Jemmapes (Xe). Les CRS ont d'abord rassemblé toutes les personnes sur le site de l'avenue de Flandre au niveau de l'intersection avec la rue du Maroc avant de les emmener à bord de minibus. Les véhicules arrivant au compte-gouttes, les migrants ont été encerclés par des CRS munis de boucliers en attendant leur évacuation. L'opération s'est effectuée « dans le calme et sans aucune violence », rapporte Valérie Osouf, une riveraine sensible à la cause des migrants. L'opération a duré jusqu'aux alentours de 14 heures, ce mercredi.

    « La plupart viennent d'Erythrée, de Somalie, d'Ethiopie et d'Afghanistan » détaille Valérie Osouf. Parmi eux, une centaine de femmes et d'enfants, parfois isolés, qui ont été pris en charge par le Samu Social. Les autres, ont été emmenés soit dans des commissariats avoisinant notamment celui de la rue de l'Evangile (XVIIIe), soit dans un gymnase à côté de la station de métro Jaurès (XIXe), afin de procéder à un examen de situation. Selon les cas, ils seront accueillis en centre d'hébergement provisoire, dans des hôtels, en centre d'accueil de demandeurs d'asile ou en centre de rétention administrative.

    Une telle opération avait déjà eu lieu le 22 juillet dernier au même endroit et pour les mêmes raisons. Les CRS avaient alors évacué plus de 2 500 migrants.