Vent de fronde face à la fusion des maisons des associations

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Illustration Mathieu de Martignac

    « Nous voulons aller plus loin dans le soutien à la vie associative et à la participation citoyenne », c'est en ces termes que Pauline Véron, adjointe (PS) à la maire de Paris chargée de la démocratie locale présente la communication qui sera soumise au Conseil de Paris de ce lundi sur les associations.

    Si les promesses affichées de délivrer plus rapidement les subventions et de faciliter les démarches aux associations sont plutôt bien accueillies, le plan de réorganisation des maisons des associations (MDA), lui, soulève un vent de fronde. La ville a décidé de fusionner les maisons des arrondissements du centre en réunissant deux par deux, celles des 8 premiers arrondissements. « Avec ces regroupements, vous aurez deux types de MDA : celles gérées par les mairies d'arrondissements et celles du centre gérées par l'Hôtel de Ville : c'est une opération de mise sous contrôle politique », dénonce Jean-François Legaret, maire (LR) du Ier qui assure n'avoir pas été consulté sur le sujet. « Un seul rendez-vous téléphonique sur le sujet, je n'appelle pas ça une concertation », regrette l'élu. « Et puis c'est revenir sur un engagement de Bertrand Delanoë », s'étonne Nathalie Kosciusko-Morizet, présidente du groupe LR au Conseil de Paris. « C'est comme pour le regroupement des 4 arrondissements centraux ou la réforme de la caisse des écoles : la maire de Paris veut faire de la recentralisation », dénonce Eric Azière, président du groupe Udi-MoDem.

    La fronde n'est pas que politique. Au sein des Maisons des associations aussi, la réforme passe mal. Deux syndicats la CGT et le Supap-Fsu appellent à la grève ce mardi. « Madame Hidalgo s'était personnellement engagée en septembre 2015 à ne pas lier la fusion d'arrondissements avec la fermeture de services publics… », s'étonnent ces organisations syndicales dans un tract. A leurs yeux, la création de 10 postes présentée par la ville comme un surcroît d'investissement pour la vie associative n'est « avant tout qu'une réponse à un sous-effectif permanent criant » dans ces équipements.