Paris : le camp de la Chapelle encore évacué, Anne Hidalgo y imagine un centre de premier accueil

Une nouvelle opération de mise à l’abri, la 19e depuis le début de l’année, a été menée ce vendredi matin boulevard de la Chapelle. Près de 800 migrants ont été évacués. La maire de Paris propose de réunir ONG, riverains, élus et institutions, dont l’État, le 11 janvier, pour réfléchir à un nouveau dispositif.

Paris. Au petit matin ce vendredi, 771 personnes ont été évacuées du campement du boulevard de la Chapelle et prises en charge. Le nettoyage et la protection du site ont été entrepris aussitôt après le départ des derniers migrants. LP/E.S.
Paris. Au petit matin ce vendredi, 771 personnes ont été évacuées du campement du boulevard de la Chapelle et prises en charge. Le nettoyage et la protection du site ont été entrepris aussitôt après le départ des derniers migrants. LP/E.S.

    Même décor enchevêtré, même désolation, même précarité extrême que le froid a rendue plus aiguë que jamais. Ce vendredi matin, moins d’un mois après la dernière opération de « mise à l’abri » de plus de 900 personnes du campement récurrent du boulevard de la Chapelle à Paris (XVIIIe), ce sont cette fois 771 migrants, hommes, femmes et enfants, pour la plupart ressortissants afghans, qui ont été délogés et acheminés vers des centres d’hébergements de Paris et de toute l’Île-de-France. La préfecture a justifié cette nouvelle opération — la dix-neuvième cette année — par le déclenchement du plan grand froid, et l’ouverture de 1088 places dédiées en Île-de-France, dont 232 à Paris.

    Régulièrement évacué, à chaque fois reformé après quelques jours, voire quelques heures, ce bidonville pourra-t-il un jour ne plus exister ? Dans le quartier de la Chapelle, aux abords de cette « promenade urbaine » qui n’est en réalité que bitume crevassé, piliers de ponts rongés par les flammes des braseros de fortune, les riverains en doutent.