Bois-le-Roi : profs, parents, élèves et élus disent non aux classes surchargées au collège Denecourt

Face à des effectifs en hausse de 36 élèves au moins à la rentrée prochaine, et une dotation horaire globale en baisse, tous demandent des moyens humains et pédagogiques pour éviter des classes à 30,4 élèves en 3e en septembre.

Bois-le-Roi, 17 mai 2023. Elèves, professeurs, parents d'élèves et élus réclament une hausse de la dotation horaire globale de l'établissement à la rentrée pour éviter des classes surchargées. LP/Sophie Bordier
Bois-le-Roi, 17 mai 2023. Elèves, professeurs, parents d'élèves et élus réclament une hausse de la dotation horaire globale de l'établissement à la rentrée pour éviter des classes surchargées. LP/Sophie Bordier

    Après une pétition qui compte déjà 332 signatures à ce jour, la mobilisation pour refuser des classes à 30 élèves à la rentrée prochaine au collège Denecourt de Bois-le-Roi se poursuit. Mercredi à midi, parents d’élèves, collégiens, enseignants et élus de Bois-le-Roi, Chartrettes et Samois-sur-Seine (communes de provenance des élèves avec La Rochette) ont fait front commun devant l’établissement pour clamer haut et fort leurs revendications.

    Tous réclament une augmentation de la dotation horaire globale (DHG) qui va diminuer d’une heure par semaine à la rentrée prochaine et ce, malgré les 36 nouveaux collégiens inscrits pour septembre 2023 selon un point fait le 13 février 2023 (NDLR : le nombre peut donc encore augmenter).

    Selon Sébastien Vitrant, président de la PEEP pour les écoles de Bois-le-Roi et le collège Denecourt, « on atteindrait 684 élèves dans 23 classes, soit en moyenne 29,7 élèves par classe ! La principale renvoie à l’Inspection d’académie la responsabilité de suivre au jour le jour les inscriptions. Depuis 2020, le collège inscrit 60 élèves de plus par an. Nous exigeons des moyens supplémentaires en cohérence avec la hausse des effectifs ! »

    « En 3e, sur cinq classes, la moyenne sera de 30,4 élèves par classe. En 6e, ils seront 28,8 élèves par classe. On dit non ! », s’insurge un des nombreux professeurs présents, inquiets des futures conditions d’enseignement, mais aussi d’apprentissage pour les élèves. Selon lui, « la principale de l’établissement refuse toute nouvelle inscription d’élèves » car « c’est l’intérêt de tout le monde ».

    Le 24 mars, une délégation de parents et d’enseignants a été reçue par le directeur académique adjoint des services de l’Éducation nationale de Seine-et-Marne. « Il a justifié la baisse de la DHG par l’effectif actuel moyen de 27,8 élèves par classe et par le fait que l’indice de position sociale (IPS) des familles ici est de 132 en 2022. Mais c’est une vision comptable ! Il existe des disparités au sein des classes ! », s’insurge Sébastien Vitrant. « Sur l’IPS, on est d’accord pour que des moyens soient donnés aux établissements où il est plus bas, mais il ne faut pas déshabiller Pierre pour habiller Jacques ! »

    L’IPS élevé à Denecourt expliquerait aussi l’absence d’assistante sociale dans ce collège selon un enseignant : « On aimerait en avoir une car l’établissement passe de 500 à 700 élèves issus de tous les milieux », insiste-t-il. « Avant de travailler sur l’école privée, le ministre de l’Education nationale ferait bien de faire ce qu’il faut pour l’école publique », assène David De Oliveira, ceint de son écharpe tricolore comme adjoint aux affaires sociales à Bois-le-Roi.

    Bois-le-Roi, 17 mai 2023. Elèves, professeurs, parents d'élèves et élus réclament une hausse de la dotation horaire globale de l'établissement à la rentrée pour éviter des classes surchargées.
    Bois-le-Roi, 17 mai 2023. Elèves, professeurs, parents d'élèves et élus réclament une hausse de la dotation horaire globale de l'établissement à la rentrée pour éviter des classes surchargées.

    La principale refuserait d’inscrire des élèves à la rentrée ? « Un chef d’établissement ne peut pas les refuser. C’est de la responsabilité de l’Inspection d’académie. C’est pourquoi nous regardons les effectifs au plus près », répond-on à l’Inspection à Melun. « La situation sera réétudiée fin juin, puis à la rentrée. Nos services vont rebalayer l’ensemble des situations. Tout dépend du cas du collège et de ceux de l’ensemble du département au regard de l’enveloppe départementale allouée ».