«Là on va être dans la rage» : à Sept-Sorts, les 49 victimes de David Patterson unies pour affronter le procès en appel

Les parents d’Angela, assassinée il y a cinq ans par David Patterson à la pizzeria Cesena à Sept-Sorts (Seine-et-Marne), ainsi que les autres victimes de ce trentenaire qui a lancé sa BMW contre le restaurant, se sont rassemblés, le 14 août, pour ce dimanche anniversaire. Afin de montrer à quel point ils sont unis pour affronter le procès en appel qui s’ouvre le 30 août.

Sept-Sorts (Seine-et-Marne), dimanche 14 août 2022. Betty et Sasha Jakov, en noir au centre, entourés des autres victimes et de leur avocat, sont revenus à la pizzeria Cesena pour le jour anniversaire du drame. David Patterson a été condamné à perpétuité pour l'assassinat d'Angela, leur fille de 13 ans, et la tentative d'assassinat de 48 autres convives et employés. LP/Faustine Léo
Sept-Sorts (Seine-et-Marne), dimanche 14 août 2022. Betty et Sasha Jakov, en noir au centre, entourés des autres victimes et de leur avocat, sont revenus à la pizzeria Cesena pour le jour anniversaire du drame. David Patterson a été condamné à perpétuité pour l'assassinat d'Angela, leur fille de 13 ans, et la tentative d'assassinat de 48 autres convives et employés. LP/Faustine Léo

    Une fois encore, une toute dernière fois ils l’espèrent, ils vont devoir faire face à l’assassin de leur fille, David Patterson cet homme de 37 ans, qui le 14 août 2017 a lancé volontairement sa BMW contre une pizzeria en plein service à Sept-Sorts (Seine-et-Marne). Neuf jours, lourds à envisager et à porter, à voir son visage, à entendre sa voix à partir du 30 août à la cour d’appel de Créteil (Val-de-Marne), durant lesquels Betty, Sasha Jakov et les dizaines d’autres victimes présentes ce soir-là chez Cesena craignent de « devoir quémander aux jurés de ne pas amoindrir sa peine de prison ».

    Pour avoir assassiné Angela, 13 ans, et tenté de tuer 48 convives et serveurs de la pizzeria Cesena, David Patterson a été condamné par la cour d’assises de Seine-et-Marne en avril 2021 à la réclusion criminelle à perpétuité, assortie d’une peine de sûreté de 22 ans. Soit, la peine la plus lourde prévue par le Code pénal, sauf à considérer que cet acte puisse être assimilé à un attentat. La juridiction criminelle de première instance a retenu l’altération de son discernement, tout en excluant le bénéfice de la diminution de peine.