Coronavirus : « les clubs de foot doivent adopter des positions collégiales », préconise le syndicat des joueurs

Philippe Piat, le vice-président de l’UNFP, souhaiterait que les clubs pros, dont certains ont opté pour du chômage partiel et d’autres des congés payés, harmonisent leurs positions.

 Comme d’autres clubs, Chambly a choisi de mettre ses joueurs en congés payés.
Comme d’autres clubs, Chambly a choisi de mettre ses joueurs en congés payés. Le Parisien

    Face à l'arrêt du championnat provoqué par l'épidémie du coronavirus, les clubs de L1 ou L2, ne réagissent pas de la même manière. Certains comme Lyon, Amiens, Montpellier ou Nîmes ont mis leurs joueurs et salariés en chômage partiel. D'autres, comme Nancy ou Chambly en Ligue 2 ont opté pour des congés payés. Des positions différentes que le syndicat des joueurs pros (UNFP) souhaiterait harmoniser.

    « Le coup est mal parti mais il serait bien d'adopter des mesures collégiales et une ligne de conduite commune à partir de différents scénarios, considère Philippe Piat, le vice-président de l'UNFP. Sinon, c'est la porte ouverte aux récriminations au moment où le championnat pourra reprendre. Quand je vois qu'il y a des clubs qui ont choisi le chômage partiel et d'autres les congés, ça ne va pas. Les joueurs qui sont en congés risquent d'être athlétiquement moins en forme que les autres. Cela peut créer des disparités qui risquent d'être dénoncées, surtout qu'on entrera dans une période avec des matchs décisifs quand on rejouera. Notre préconisation, c'est d'abord des congés, le temps du confinement, puis ensuite du chômage partiel avec une reprise, même individualisé. Comme ça, tous les clubs auront la même durée d'entraînement et le même niveau. Ça sera plus juste au niveau de l'équité et ça évitera que certains pleurent. »

    En revanche, le syndicat des joueurs pros s'est dit « favorable » à une prolongation des contrats au delà du 30 juin, suite à la volonté du président de la FFF, Noël Le Graët, de jouer jusqu'en juillet.

    « On aura certainement besoin de déborder après le 30 juin, donc on est favorable à cette solution de prolonger les contrats, explique Philippe Piat. On a étudié la question et il ne devrait pas avoir d'obstacles juridiques et réglementaires. On est sur trois cas de figure. Le premier ne pose aucun problème, ce sont les joueurs qui sont encore sous contrat avec leur club. Pour ceux qui sont en fin de contrat, une décision uniforme entre syndicats de joueurs et de clubs devrait leur permettre de pouvoir prolonger, modifier ou d'additionner leur contrat sur une période de 2 ou 3 semaines. Il restera ceux qui ne seront pas d'accord pour prolonger, car ils se sont par exemple déjà engagés avec un autre club. Mais selon les informations qui nous remontent, ça ne devrait concerner que 3 à 4 % d'entre-eux. La solution serait donc efficace. »