Ligue 2 : Chambly en vacances forcées

Privé de compétition depuis ce vendredi et l’annonce par la LFP de la suspension du championnat jusqu’à nouvel ordre, le club promu en Ligue 2 a mis ses joueurs en congés payés pour trois semaines. Une réunion de crise est prévue ce lundi.

 Les joueurs du FC Chambly ne s'entraîneront plus jusqu'à nouvel ordre, conséquence de la suspension du championnat de Ligue 2 décidée ce vendredi matin par la LFP.
Les joueurs du FC Chambly ne s'entraîneront plus jusqu'à nouvel ordre, conséquence de la suspension du championnat de Ligue 2 décidée ce vendredi matin par la LFP. LP/Florent Pervillé

    Ils auraient dû affronter Sochaux ce vendredi soir au stade Bonal, les Camblysiens sont en fait en vacances pour trois semaines. Le club promu a finalement choisi cette solution pour ses joueurs après que le Conseil d'Administration de la LFP a décidé « à l'unanimité », ce vendredi matin, de « suspendre immédiatement les championnats de Ligue 1 et de Ligue 2 jusqu'à nouvel ordre. »

    Désormais privés de compétition, avec le report de leur match de la 29e journée initialement prévu ce vendredi à soir à Sochaux, également privés d'entraînement à partir de lundi, Thibault Jaques et ses coéquipiers se retrouvent de fait au repos forcé. Et le club, lui, face à de grosses interrogations économiques.

    «On va perdre beaucoup d'argent, et en même temps il faut payer les gens, glisse le président Fulvio Luzi. On est touchés économiquement. » D'où la décision de « placer les joueurs en congés payés jusqu'au 5 avril inclus », indique le président de Chambly. Un recours aux congés payés qui a également été choisi par les clubs d'Auxerre et de Nancy.

    «Les joueurs ne peuvent plus travailler, on donc a fait ce choix, explique Fulvio Luzi. Cette option a été décidée pendant le trajet en car sur le retour de Sochaux, après avoir envisagée d'autres pistes. Elle entrera en vigueur ce lundi. En parallèle, une « réunion de crise » est prévue au club ce lundi à 9 h 30 et portera sur le domaine « économique ».

    « On n'est pas aujourd'hui en péril », confie le président Fulvio Luzi

    Privé de match pour une durée indéterminée, Chambly sait en effet qu'il n'enregistrera plus les recettes habituellement tirées de la vente des places, de la buvette, de la boutique ou encore des loges. A titre d'exemple, le coût du match disputé à huis clos vendredi dernier à Beauvais face au Mans ( 2-2 ) avait été chiffré à 33 000 euros, dont 25 000 euros liés à la location du stade Pierre-Brisson. Une redevance dont Chambly n'aura plus à s'acquitter pour le moment. Pour chacun de ses 15 matchs au stade Pierre-Brisson, le promu payait 15 000 € à la municipalité, propriétaire de l'enceinte, ainsi que 5 000 € de compensation à chacun des deux clubs résidents (l'ASBO en foot, le BRC en rugby).

    « On n'est pas aujourd'hui en péril, confie Fulvio Luzi, mais chez nous ce sont 500 000 euros, avec les charges, qui partent chaque mois. Il faut qu'on fasse attention à ne pas être dans le rouge au niveau trésorerie, sachant qu'on ne va plus avoir de rentrées. » Et éventuellement celles liées à la venue de Lens, initialement le 24 avril à Beauvais selon le calendrier. En privé, il y a peu, le président de Chambly estimait que la perte de cette recette de l'année serait « catastrophique » pour le club.

    « Aujourd'hui, on est la tête dans le mur, concède Fulvio Luzi. On s'y attendait, mais c'est violent. On va aviser au jour le jour sachant que c'est un lourd problème économique pour nous. On va réfléchir, on va voir toutes les mesures qu'on peut prendre, mais c'est un peu galère quand même. Aujourd'hui, le sportif passe au second plan. Il faut préserver la santé des gens, et après il faut sauver le club économiquement. »