France-Kazakhstan : pourquoi le match se joue au Parc des Princes et non au Stade de France ?

Pour la première fois depuis octobre 2013, l’équipe de France de football va retrouver son ancienne demeure du Parc des Princes le temps d’un match, samedi face au Kazakhstan. Une situation exceptionnelle due, notamment, à des travaux sur le RER B.

La dernière venue de l'équipe de France au Parc des Princes remonte au 11 octobre 2013 pour un match amical face à l'Australie. Icon Sport/Amandine Noel
La dernière venue de l'équipe de France au Parc des Princes remonte au 11 octobre 2013 pour un match amical face à l'Australie. Icon Sport/Amandine Noel

    Depuis la sortie de terre du Stade de France en 1998, l’équipe de France n’est retournée dans son ancienne maison du Parc des Princes qu’à trois reprises. Ce samedi, cela fera quatre. Pour la réception du Kazakhstan en éliminatoires du Mondial 2022, sa dernière sortie de l’année à domicile, les Bleus feront exceptionnellement une infidélité à Saint-Denis pour fouler la pelouse toujours impeccablement entretenue de la Porte d’Auteuil.

    Les Bleus ont récemment joué des matchs dans d’autres stades en France pour des raisons diverses – les deux rencontres de septembre, par exemple, s’étaient jouées à Strasbourg et à Lyon, tandis que le match de préparation à l’Euro face au Pays de Galles a eu lieu à Nice. Mais cette fois-ci, ce sont des contraintes liées au Stade de France qui obligent les Bleus à jouer dans le XVIe arrondissement.

    En cause, des travaux du RER B prévus ce week-end, qui auraient compliqué la sortie du stade. Des travaux planifiés tardivement par la SNCF, qui a profité de ce week-end potentiellement allongé (avec le pont du 11 novembre) pour rattraper son retard sur des travaux de nuit qui n’ont pas pu être faits. Une planification qui ne concerne donc que ce match des Bleus, programmé entre deux affiches de rugby (France-Argentine samedi dernier et France-Nouvelle-Zélande, le 20 novembre). Ces travaux ont provoqué deux inquiétudes : une saturation au niveau des transports, mais aussi un souci en termes de sécurité, alors que la rencontre se jouera ce samedi 13 novembre au sixième anniversaire des attentats à Paris, qui avaient également visé le match des Bleus face à l’Allemagne.

    Au Parc plutôt que dans un Stade de France à moitié plein

    Pour permettre aux spectateurs de revenir à Paris après la rencontre, il a d’abord été envisagé de limiter la capacité d’accueil pour ce match à 40 000 ou 45 000 personnes à Saint-Denis, ce que la FFF aurait refusé. « À 40 000 spectateurs, c’était injouable économiquement, en plus du risque important que constituait la sortie du stade au moment du départ des gens », précise le président de la FFF, Noël Le Graët.

    Dans cette situation, la décision de transférer le match au Parc des Princes, avec ses 48 000 sièges, était plus intéressante à tous les niveaux que de jouer dans un Stade de France rempli seulement à moitié. « J’ai appelé Nasser Al-Khelaïfi, qui a dit oui tout de suite », confie Le Graët. Par ailleurs, l’organisation du Stade de France devrait toucher une indemnité pour l’annulation de cet événement, qui devait être l’un des derniers de l’année dans la maison des Bleus.

    L’enjeu est d’éviter ce genre de tracas à l’avenir, et notamment dès février et mars prochains, avec les affiches du Tournoi des Six Nations face à l’Italie (6 février), l’Irlande (12 février) et l’Angleterre (19 mars). Même si, au cas où, il y aura a priori toujours de la place pour le sport au Parc des Princes.