Ligue Europa : déjà héros du Mondial, Montiel et Bounou ont remis ça avec Séville

Auteur du tir au but victorieux avec l’Argentine face à la France en finale du dernier Mondial, le défenseur argentin a récidivé avec Séville mercredi en finale de la Ligue Europa. Dans les buts, le portier marocain Yassine Bounou a également brillé.

Le gardien Yassine Bounou et le défenseur Gonzalo Montiel ont été les grands artisans de la victoire de Séville. AFP/VLADIMIR SIMICEK
Le gardien Yassine Bounou et le défenseur Gonzalo Montiel ont été les grands artisans de la victoire de Séville. AFP/VLADIMIR SIMICEK

    Bis repetita ! L’histoire se répète joyeusement pour Yassine Bounou et Gonzalo Montiel. Quelques mois après le Mondial au Qatar, où ils s’étaient illustrés, l’un sous la tunique de la sélection argentine, l’autre sous celle du Maroc, les deux joueurs ont été les grands artisans de la victoire de Séville (1-1, 4-1 t.a.b.) en finale de la Ligue Europa face à l’AS Roma mercredi soir. Des héros ordinaires.

    Entré en jeu à la 95e minute de la rencontre - à la place du capitaine Jesus Navas -, Gonzalo Montiel n’a pas eu besoin de passer de longues minutes sur la pelouse de la Puskas Aréna à Budapest pour se montrer décisif et entrer dans l’histoire de Séville. Cinq moins après avoir inscrit le pénalty de la victoire avec l’Argentine en finale de la Coupe du monde face à la France, le défenseur a de nouveau été le libérateur des siens mercredi. D’un intérieur du pied droit, il a inscrit le 4e et pénalty de la séance des tirs au but.

    Le champion du monde a cependant dû s’y prendre à deux fois avant de pouvoir lever les bras au ciel. Sa première tentative avait en effet été repoussée par Rui Patricio d’une superbe détente… Mais le portier n’ayant pas ses deux pieds sur la ligne au moment de la frappe, l’arbitre lui a donné une seconde chance. Qu’il n’a pas laissé filer d’un contre-pied judicieux après avoir décidé de changer de côté.

    Un joli clin d’œil de l’histoire également vécu par Yassine Bounou. Héros du Maroc lors de la campagne au Mondial avec une demi-finale historique, le gardien de but s’est de nouveau montré autoritaire et - presque – infranchissable sur sa ligne. S’il n’a rien pu faire sur la frappe croisée du gauche de Dybala qui permettait à Rome d’ouvrir le score en première période (0-1), Bounou a réalisé deux arrêts de grande classe devant Abraham (67e) et Belotti (84e) pour arracher la prolongation.

    Il s’est montré par la suite impeccable lors de la séance de tirs au but. Après avoir repoussé du pied la tentative de Mancini (2-1), Yassine Bounou a dévié - légèrement - la frappe d’Ibanez sur le poteau. Après avoir éliminé l’Espagne en 8es de finale de la Coupe du monde, dans une séance de tirs au but au cours de laquelle il n’a été chercher aucun ballon au fond des filets, « Bono », son surnom, a donc remis ça.

    « J’ai vécu de nombreux moments comme celui-ci, je pense qu’il faut être très calme dans des moments comme celui-ci, a confié après la finale le Marocain. Et vos coéquipiers, ils vous calment, ils vous donnent de la sécurité (…). Cette année, il y a eu beaucoup d’émotions, entre la Coupe du monde et tout, et aujourd’hui, parfois, la tête tourne et vous n’analysez pas exactement ce qui se passe, donc vous devez prendre les choses avec sérénité. » Une recette qu’il maîtrise parfaitement. « Les arrêts d’aujourd’hui me font penser à ceux de la Coupe du monde. J’offre ce trophée aux supporters marocains et à ma famille ! », a conclu le héros de Séville.