France-Angleterre (21-42) : les Bleues se heurtent au mur anglais et laissent filer le Six Nations féminin

Battues une nouvelle fois par l’Angleterre, comme chaque année depuis 2019, les Bleues doivent encore patienter avant de retoucher le trophée du Tournoi des Six Nations.

A l'image de la demi-de-mêlée Pauline Bourdon Sansus, les Françaises ont beaucoup tentés mais sont tombées face à plus fortes qu'elles. (Photo by Christophe ARCHAMBAULT / AFP)
A l'image de la demi-de-mêlée Pauline Bourdon Sansus, les Françaises ont beaucoup tentés mais sont tombées face à plus fortes qu'elles. (Photo by Christophe ARCHAMBAULT / AFP)

    Nouvel échec. Après cinq défaites en cinq ans face à l’Angleterre, dont trois lors de la dernière journée du Tournoi des Six Nations, les Bleues se sont à nouveau inclinées face aux Bed Roses ce samedi à Bordeaux (21-42). Une cruelle désillusion pour les Françaises qui ont subi la puissance des Anglaises en première mi-temps, malgré les encouragements des 28 023 supporters présents au stade Chaban-Delmas, un record d’affluence pour du rugby féminin en France. Le XV de l’Angleterre est donc sacré pour la 20e fois en 29 éditions.

    Comme l’an dernier, l’Angleterre a frappé en premier. Après une pénalité obtenue par Hannah Botterman, la pilier Maud Muir a fait céder la défense française après une séquence étouffante (5e, 0-7). Une action similaire a amené le deuxième essai anglais sept minutes plus tard via Alex Matthews.

    Mais contrairement à 2023, où les Bleues ont mis une mi-temps et 33 points encaissés à entrer dans leur rencontre, elles ont cette fois réagi immédiatement. Après plusieurs belles séquences aux 22 m, l’insaisissable Assia Khalfaoui est parvenue à trouver Gabrielle Vernier dans l’intervalle, qui a filé aplatir dans l’en-but (18e, 7-14). Un heureux présage ?

    Des mauls inarrêtables

    Il n’en fallait en tout cas pas plus pour réveiller un stade Chaban-Delmas qui s’enflammait déjà à chaque plaquage réussi. Mais a joie fut de courte durée. Sur une tentative de relance dans ses 22m, Émilie Boulard a manqué sa transmission, permettant à la demi d’ouverture anglaise Megan Jones d’inscrire en coin (25e, 7-21). Insuffisant pour perturber les Françaises, qui ont remis les pendules à l’heure. Après une grosse poussée en mêlée, Pauline Bourdon-Sansus a lancé une folle séquence vers la droite du terrain. Le ballon est arrivé à Marine Ménager qui a fait l’effort d’aplatir au centre de l’en-but (28e, 14-21).

    Les deux équipes se sont rendues coup pour coup. Après un nouveau maul parfaitement maîtrisé, suite à une touche obtenue après une pénalité contre Gaëlle Hermet, Marlie Packer a redonné deux essais d’avance aux Anglaises (33e, 14-28). Pauline Bourdon-Sansus pensait ensuite offrir une réaction immédiate mais l’arbitre l’a jugée hors-jeu, au grand mécontentement du public bordelais. Ce sont finalement les Red Roses qui ont placé la dernière banderille juste avant la sirène après un nouveau maul destructeur conclu par Amy Cokayne (MT, 14-35).



    Des Bleues dominantes en deuxième période

    La deuxième mi-temps fut plus brouillonne. Portés par un public incandescent, les Bleues ont tout tenté pour changer le cours du match, mais ont chaque fois commis une petite erreur coupable. Fautes de main, soutiens en retard, passes mal ajustées, il ne manquait pas grand-chose, mais un peu trop tout de même. Surtout après le carton rouge d’Assia Khalfaoui, coupable d’un jeu dangereux dès la 45e minute. Les Anglaises se sont, elles, contentées d’opposer leur solide défense, et de contenir les assauts adverses, de plus en plus réguliers.

    L’essai de l’espoir est finalement arrivé à la 70e depuis l’aile droite de Marine Ménager. Isolée par Anne-Cécile Ciofani, la Nordiste, virevoltante sur son côté depuis le début de la rencontre, s’est à nouveau efforcée de se rapprocher des poteaux pour faciliter la transformation de Lina Queyroi (21-35). Il restait toutefois deux essais à rattraper, et rapidement trois puisque Alex Matthews a trouvé un intervalle pour condamner définitivement l’équipe de France (73e, 21-42).

    Comme depuis 2020, les Françaises échouent donc sur la deuxième marche du podium face à l’orge anglais. La deuxième mi-temps reste toutefois positive tant les Bleues sont parvenues à imposer leur jeu et à repousser les Red Roses dans leur camp. Rendez-vous désormais en 2024 pour, peut-être, une quatrième finale du Tournoi des Six Nations entre les deux équipes.