Bezons : l’étudiant gagnait 80 euros par jour avec son option stup

Le jeune homme de 22 ans et son complice boucher de 21 ans assuraient la revente de cannabis aux abords de la rue Parmentier à Bezons. Ils ont été condamnés à trois mois de prison avec sursis.

 Pontoise. Les enquêteurs avaient repéré les dealers le 11 octobre 2018 en se postant aux abords de la rue Parmentier.
Pontoise. Les enquêteurs avaient repéré les dealers le 11 octobre 2018 en se postant aux abords de la rue Parmentier. LP/O.B.

    Les policiers avaient surpris leur manège en planquant devant le hall d'entrée de la rue Parmentier, à Bezons. Un des deux jeunes, jugés ce mardi par le tribunal correctionnel de Pontoise, qui s'occupait de ce point de vente de cannabis à Bezons, était étudiant en première année de BTS.

    Les enquêteurs avaient repéré les dealers le 11 octobre 2018 en se postant aux abords de la rue Parmentier. L'un des jeunes avait été aperçu en train d'entrer et de sortir du hall et de se diriger vers un buisson où se trouvait un sac en plastique, avant de s'éclipser.

    Il était alors interpellé un peu plus loin, discrètement, par une deuxième équipe de policiers. Quelques minutes plus tard, les enquêteurs voyaient un second jeune s'approcher du sac pour l'emporter. Lui aussi avait été arrêté. Dans le sac, les policiers avaient saisi 11 sachets de résine de cannabis et 6 d'herbe, soit près de 50 g de produit.

    Entre 600 et 700 euros de cannabis vendus par jour

    Alexandre B., 22 ans, a reconnu rapidement en garde à vue être le vendeur du quartier, sans toutefois indiquer pour le compte de qui il tenait le plan stup. Il a précisé qu'il allait fournir un client pour 10 euros de cannabis et ajouté gagner 80 euros pour chacun des 5 jours de la semaine où il travaillait sur place. Il a indiqué aussi vendre chaque jour pour 600 à 700 euros de stupéfiants.

    Son complice, Zinedine L., 21 ans, boucher de profession, a d'abord nié toute implication avant d'admettre assurer la sécurité d'Alexandre, venant l'aider sans contrepartie.

    « C'est un trafic local mais d'une envergure conséquente », a souligné la procureure, qui a regretté l'absence des prévenus à l'audience. Six mois de prison avec sursis et 800 euros d'amende ont été réclamés à leur encontre, « pour les frapper au portefeuille ». Le tribunal les a finalement condamnés à trois mois de prison avec sursis.