Dans cette ville des Yvelines, il aura fallu un demi-siècle pour goudronner 300 m de chemin !

Des générations d’élus de Juziers se sont arraché les cheveux pour faire aboutir ce chantier anodin. La faute aux lourdeurs administratives et à l’obstination de quelques riverains…

Les premiers projets de réfection de cette voie remontent aux années 1960-1970. Ketty Varin, maire (SE) de Juziers, a repris le flambeau de ses prédécesseurs et réussi. LP/Mehdi Gherdane
Les premiers projets de réfection de cette voie remontent aux années 1960-1970. Ketty Varin, maire (SE) de Juziers, a repris le flambeau de ses prédécesseurs et réussi. LP/Mehdi Gherdane

    On pourrait penser que l’inauguration, ce samedi matin, du chemin Paul-Héros à Juziers (Yvelines), une petite ville d’un peu moins de 4 000 habitants située près des Mureaux, n’est qu’un événement banal de la vie locale. On se tromperait. Car derrière ces travaux anodins se cache une histoire cocasse : il a fallu plus de cinquante ans pour boucler ce chantier minuscule ! Des générations d’élus se sont arraché les cheveux sur ce dossier clochemerlesque qui illustre jusqu’à la caricature les difficultés de la fonction municipale.

    L’affaire date des années 1960-1970. À l’époque, ce petit quartier d’une vingtaine de maisons est traversé par une sente de 300 m recouverte de gravier. La municipalité d’alors imagine l’élargir pour la transformer en une vraie route goudronnée. Seule condition, il faut que les propriétaires cèdent une partie de leur terrain au profit de la ville.