Les élus de Gargenville disent non à l’antenne 5G

Le conseil municipal de Gargenville est revenu à l’unanimité sur l’autorisation d’implantation d’une antenne 5G sur un terrain communal. Le projet pourrait quand même voir le jour si l’opérateur trouve un terrain privé.

 Gargenville, le 23 novembre 2019. 70 protestataires s’étaient réunis devant la mairie, arborant parfois des banderoles et pancartes sur lesquelles on pouvait lire des messages comme « Tous ensemble contre la 5 G dans nos jardins ».
Gargenville, le 23 novembre 2019. 70 protestataires s’étaient réunis devant la mairie, arborant parfois des banderoles et pancartes sur lesquelles on pouvait lire des messages comme « Tous ensemble contre la 5 G dans nos jardins ». LP/Virginie Wéber

    C'est un rebondissement inattendu. Le projet d'installation d'une antenne 5G à Gargenville ne verra pas le jour comme initialement prévu, sur la parcelle municipale située au bout de la rue Franck-Glover. Face à la mobilisation de nombreux habitants depuis quatre mois, les élus ont voté, lors du conseil municipal, mardi soir, le retrait de la délibération qu'ils avaient eux-mêmes prise en juillet 2018 autorisant l'implantation de l'antenne de 36 m de hauteur.

    « Cette décision a été prise à l'unanimité des élus, de la majorité et de l'opposition », précise le maire (SE) de la commune, Jean Lemaire, qui évoque « de bonnes raisons ». « On a estimé que le dossier transmis par Bouygues n'était pas complet et qu'il ne permettait pas une bonne connaissance du projet », poursuit-il.

    Bien conscient que « tout le monde profite de la proximité de la campagne électorale » pour tirer son épingle du jeu, le maire reconnaît « sa part de responsabilité dans la situation ».

    « Un soulagement », pour le collectif de riverains

    Du côté des habitants, regroupés au sein du collectif Dream (Devoir Réagir Ensemble pour un Avenir Meilleur), la décision des élus est vécue comme « un vrai soulagement ».

    Pour autant, le projet peut encore se poursuivre puisque l'autorisation d'urbanisme accordée par la mairie est toujours valable. Mais pour cela, il faudrait que l'opérateur trouve un propriétaire acceptant de louer son terrain. Face à ce risque, des habitants réfléchissent d'ailleurs à attaquer cette autorisation en déposant un recours en contentieux au tribunal administratif de Versailles. Autre menace : « Bouygues peut très bien nous attaquer pour réclamer des dommages et intérêts », souffle le maire de Gargenville.