Immobilier dans l’Essonne : l’étiquette « quartier prioritaire » fait-elle baisser les prix ?

Depuis que la liste a été réévaluée, en janvier, le département compte désormais 47 quartiers classés dits « politique de la ville » (QPV). Certains habitants de ces secteurs craignent de voir leur bien dévalué.

«Que le quartier soit classé en QPV n’y change rien. Ce sont les prix qui font le marché», assure un agent immobilier à Ris-Orangis. Le Parisien-DA/LP Philippe Lavieille et Olivier Boitet
«Que le quartier soit classé en QPV n’y change rien. Ce sont les prix qui font le marché», assure un agent immobilier à Ris-Orangis. Le Parisien-DA/LP Philippe Lavieille et Olivier Boitet

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    Depuis janvier dernier, 47 quartiers, répartis dans 26 communes, font partie de la liste des quartiers prioritaires politique de la ville (QPV) en Essonne. Créé en 2014, ce classement permet aux municipalités de bénéficier de dispositifs visant à « restaurer l’égalité républicaine dans les quartiers les plus pauvres », comme le rappelle l’Agence nationale de la cohésion des territoires. Ces actions ont comme objectif d’améliorer les conditions de vie des habitants en réduisant les écarts avec les autres territoires. Mais étiqueter ces secteurs comme « sensibles » fait peur à certains propriétaires.

    C’est le cas à Chilly-Mazarin. Pour la première fois, la commune de près de 20 000 habitants voit l’un de ses quartiers, Saint-Éloi, intégrer cette liste. « Les riverains sont très inquiets, confie leur porte-parole. Ils ont peur de voir leur bien perdre entre 10 % et 20 % de leur valeur. Ils pensent qu’en apprenant que ce quartier est classé en QPV, les acheteurs vont rebrousser chemin ou demander une forte réduction sur le prix. »