Oise : premier jour de grève et premières perturbations chez Keolis

Les conducteurs de bus ont déposé des préavis pour une trentaine de journées jusqu’en juillet, pour protester contre leurs conditions de travail.

A Chantilly, aucun bus n'a circulé ce lundi à cause de la grève des conducteur de Keolis Oise (Archives). LP/J.D.
A Chantilly, aucun bus n'a circulé ce lundi à cause de la grève des conducteur de Keolis Oise (Archives). LP/J.D.

    Pour les lycéens, c’était la reprise des cours ce lundi matin. Dans le même temps, une partie des conducteurs de bus de chez Keolis ont « séché » ce début de semaine, dans le cadre d’un préavis de grève qui pourrait être suivi de beaucoup d’autres si leurs revendications n’étaient pas entendues. Pour cette première journée d’actions qui a vu les grévistes se réunir devant le dépôt de Laigneville, puis devant le siège de Keolis Oise, à Senlis, ce sont surtout les transports scolaires, notamment sur le Clermontois, et plusieurs lignes régulières dans le sud de l’Oise, entre Senlis, Chantilly et Orry-la-Ville notamment, qui ont été perturbées avec plusieurs courses annulées. Sans oublier le réseau de la Desserte Urbaine Cantilienne (DUC), pour laquelle aucun bus n’a circulé ce lundi.

    Du côté des salariés, on évoque le chiffre d’une centaine de grévistes sur 180 chauffeurs, soit plus de 50 % des effectifs tandis que la direction du groupe estime que le nombre de salariés déclarés en grève n’excède pas 30 %. Une divergence de comptage qui n’a pas rompu les fils du dialogue entre les deux parties. « La direction nous a proposé une rencontre en fin de journée ce lundi, indique Laurent Caron, délégué Syndical CGT. Nous ne sommes pas fermés au dialogue à condition que l’on prenne en compte nos revendications. » À l’origine de la grogne des conducteurs, des conditions de travail qu’ils jugent dégradées, notamment par des changements de planning quotidiens ou encore l’arrêt de la désinfection systématique des cars, qui n’est effectuée que lorsqu’un cas positif de Covid-19 ou un cas contact, est identifié.

    Les organisations syndicales avaient déclenché une alerte sociale en mars dernier pour que soient prises en compte leurs doléances avant d’en arriver à un mouvement de grève, qui pourrait s’étaler jusqu’au mois de juillet puisque une trentaine de journées ont fait l’objet d’un préavis. Ce lundi, sur les réseaux sociaux, un certain nombre d’usagers, en particuliers des parents d’élèves utilisant les lignes scolaires, ne cachaient pas leur mécontentement par rapport aux difficultés de transports en direction des établissements scolaires desservis par les lignes de bus impactées par la grève.