Dammartin-en-Goële : deux agents municipaux en charge des PV passés à tabac

Les deux agents de surveillance de la voie publique (ASVP) ont été agressés mardi 20 septembre en pleine journée par cinq individus. Une enquête est en cours. Les auteurs des coups n’ont pas été encore interpellés.

Illustration. Les deux agents de surveillance de la voie publique ont été passé à tabac par cinq individus. LP/A.La.
Illustration. Les deux agents de surveillance de la voie publique ont été passé à tabac par cinq individus. LP/A.La.

    Ils avaient le visage tuméfié selon un témoin. Deux agents de surveillance de la voie publique (ASVP) ont été passés à tabac mardi 20 septembre à Dammartin-en-Goële par cinq individus. Les deux victimes ont porté plainte pour « coups et blessures sur personne dépositaire de l’autorité publique ». Une enquête judiciaire est en cours selon le parquet de Meaux. Les auteurs des coups n’ont pas été encore interpellés.

    Ce jour-là, les deux agents se trouvent vers 14h30 dans la ruelle des Filois dans le cadre de leurs fonctions. Pour une raison encore inconnue, ils sont violemment pris à partie par les cinq individus. « Des propos auraient été tenus pour un problème de verbalisation », rapporte Vincent Clavier, le maire (DVD). Si le déroulement des faits reste à éclaircir à ce stade, les agents auraient été rapidement roués de coups par le groupe. Un témoin évoque « un lynchage au sol ». Après l’agression, les victimes ont été conduites aux urgences.

    « C’est gravissime ce qu’il s’est passé », regrette le maire

    Selon le maire, les agents sont « très choqués » et n’ont pas repris le travail. « C’est gravissime ce qu’il s’est passé, se désole-t-il. Évidemment, nous sommes à leurs côtés. Notre priorité aujourd’hui, c’est leur santé mentale et physique. On laisse l’enquête se poursuivre. Le principal étant de faire le maximum pour retrouver les auteurs. »

    D’après l’élu, c’est la première fois qu’une telle agression se produit dans cette commune de 10 000 habitants. En tout, la ville compte quatre agents de surveillance de la voie publique. Ces deux jeunes avaient rejoint l’équipe au mois d’avril.

    « Ce qui est envisageable pour la sécurité des agents est assez restreint »

    Ce violent incident ravive la question de la sécurité des agents municipaux. « À un moment, on a envisagé de les équiper de caméras, commente le maire. C’est un outil de dissuasion. Cela aurait été une façon d’assurer leur protection. Malheureusement, on s’est rendu compte que ce n’était pas possible dans la réglementation prévue par l’État. Aujourd’hui, ce qui est envisageable pour la sécurité des agents reste assez restreint. On aurait aimé qu’ils puissent avoir des caméras portatives comme les policiers municipaux. »

    De son côté, le parquet de Meaux précise que l’enquête se poursuit « sur la base des images de la vidéosurveillance ». Les identifications sont en cours pour retrouver les auteurs.