Aubervilliers : il sprinte pieds nus après l’agression à la hachette

Aubervilliers, ce lundi. Après une course-poursuite démarrée à ce rond-point, l’agresseur à la hachette a été maîtrisé par la police.
Aubervilliers, ce lundi. Après une course-poursuite démarrée à ce rond-point, l’agresseur à la hachette a été maîtrisé par la police. (LP/N.R.)

    Ce lundi, vers 13h30, plusieurs équipages de police se sont engouffrés dans la rue du Goulet à Aubervilliers à la poursuite d'un homme qui courait à perdre haleine. En deux temps-trois mouvements, ils embarquaient leur suspect. La scène s'est déroulée sous les yeux médusés des riverains qui ignoraient les tenants et les aboutissants de l'impressionnante interpellation de « cet homme en débardeur qui courait pieds nus », précise un vendeur interloqué.

    Quelques minutes plus tôt, le fuyard avait menacé un homme d'une hachette. L'agression s'est déroulée au rond-point de l'avenue Felix-Faure, non loin de l'entreprise Motul. Les raisons restent pour l'instant obscures.

    Pris en chasse par des fonctionnaires de police, l'assaillant a piqué un sprint de 800m jusqu'à la rue du Goulet. Un commerçant raconte ébahi l'interpellation énergique : « Il a été projeté contre une palissade et il a pris des coups de bombe lacrymogène et de Taser », explique-t-il en mimant la scène.

    A peine était-il fermement ramené dans le véhicule de police qui l'emmenait vers le commissariat d'Aubervilliers que la rumeur enflait déjà. Dans ce secteur situé en lisière du quartier d'affaires asiatique, on supputait qu'il s'agissait d'une nouvelle agression d'un membre de la communauté chinoise. Dénégation d'un client et témoin oculaire du bar tabac bordant le rond-point : « Il n'avait rien à voir avec un Chinois, mais plutôt un Egyptien… » Puis ce fut l'hypothèse d'un fou furieux armé d'une hache qui fit le tour de la ville.

    Finalement, les témoins directs se montrèrent catégoriques : la hache n'était qu'une hachette. Et la victime, pour se défendre contre son assaillant, s'était emparée… du parapluie d'une passante. Fortement choquée, cette dernière s'était d'ailleurs réfugiée, toute tremblante, sur la terrasse du bar. L'agressé, lui, s'est volatilisé et n'avait toujours pas déposé plainte hier après-midi.