Euro 2021 : «Le plan est de préparer les Bleus pour le 15 juin», annonce Deschamps

Le sélectionneur de l’équipe de France a détaillé ses idées en conférence de presse avant le premier match de préparation face au Pays de Galles, ce mercredi.

    Didier Deschamps le répète à chaque réponse ou presque : la réussite des Bleus ne dépendra pas que du talent de sa ligne offensive, même avec le retour de Karim Benzema. Le sélectionneur français, à la veille du premier match de préparation contre le Pays de Galles ce mercredi à Nice, souhaite trouver un maximum d’automatismes avant le début de l’Euro, le 15 juin contre l’Allemagne.

    Dans quel état physique sont les finalistes de la Ligue des champions ?

    DIDIER DESCHAMPS. Heureux, un peu fatigués après ce titre. Le groupe est au complet depuis ce midi. Avec ce qu’ils ont connu ces derniers jours, ils auront un travail adapté. Kanté, Giroud et Zouma ne seront pas concernés par le match de demain (mercredi). Thomas (Lemar) reprendra l’entraînement collectif ce jeudi.

    Qu’attendez-vous du trio offensif Benzema, Griezmann et Mbappé ?

    Je parle d’eux avec les autres. Il y aura une animation au début de match, d’autres en cours de jeu. Ils ont de la qualité mais ça dépendra aussi de la qualité des latéraux, du milieu… Je sais que ça analysera aussi les passes envers les uns et les autres. Mais ça n’a pas empêché les Bleus d’aller en finale avec des échanges limités. Il y a un adversaire, ça reste différent des entraînements. On sort d’une première partie de préparation avec des doubles séances. Les Gallois ont beaucoup d’agressivité, un système de jeu fermé avec une défense à cinq.

    Y a-t-il un paradoxe entre la préparation et l’envie de préparer le début de la compétition ?

    Ce n’est pas un paradoxe. J’ai six changements et le temps de jeu sera réparti. Mais dans mon esprit, le plan est de préparer l’équipe pour le 15 juin (NDLR : contre l’Allemagne). Ça demande répétition mais on n’en a pas 50.



    Arrivez-vous à résister à l’environnement autour de Benzema ?

    Résister ça voudrait dire qu’il existe une force contre moi, le groupe et lui. C’est un non-événement. Il met beaucoup d’envie, lui comme les autres. Il n’y a pas de focus. Quand j’ai besoin de lui parler, je lui parle, on échange. Il est plein de vie, d’envie. Il est dans un groupe. Il sait très bien que sans le collectif… Comme tous les joueurs offensifs, il dépend des autres et les autres ont besoin de lui aussi. Ça a toujours été ma façon de voir les choses. La force collective sera toujours plus forte que la force individuelle.

    Vous avez travaillé ces derniers jours avec une équipe en 4-4-2 et un milieu en losange. Quels sont les avantages du système ?

    Il y a une position de départ qui est celle-là. Il y a une liberté pour les joueurs offensifs, de la permutation. On a commencé à travers les séances, les discussions, le paperboard… Ils sont intelligents. Il y a de la complémentarité et des zones préférentielles mais avec de la liberté, ils peuvent se retrouver dans d’autres zones. 4-3-3, 4-5-1… L’équipe peut évoluer. Il y a de nombreux cas de figure.

    Comment analysez-vous l’élimination de l’équipe de France Espoirs ?

    Je n’ai pas vu la première période. J’ai vu la deuxième avec une équipe dominatrice, plus proche d’en prendre un. Le résultat amène une certaine analyse… Ça tient à un but à la 92e, qui n’aurait peut-être pas été validé avec la VAR. Pendant des années, l’équipe de France n’était pas présente à l’Euro. Il y a de la déception. De là à remettre en cause ce que fait la France… La plupart des joueurs sont déjà dans des très grands clubs. Est-ce que la catégorie Espoirs est vraiment adaptée à cette catégorie d’âge ? Je ne suis pas certain. Sylvain (Ripoll) ne peut pas faire jouer tout le monde. Ses changements ont apporté quelque chose. C’est une déception, une contre-performance oui mais avec des regrets.

    Quel regard portez-vous sur la longévité de Lloris, qui fêtera son 100e capitanat demain ?

    C’est un grand professionnel. Il n’est pas ultra-expansif mais quand il a quelque chose à dire, il le dit. Il est très apprécié par ses partenaires. Les années passent mais il fait tout pour se maintenir en forme. Les records sont tous faits pour être battu un jour ou l’autre. Mais celui-ci prendra sans doute un peu plus de temps (rires).

    Le talent individuel peut-il compenser le manque d’automatismes ?

    Ça demande du temps, comme partout. Avec des joueurs intelligents, ça favorise l’accélération. Pour trouver des automatismes, ça ne se fait pas en claquant des doigts. Le talent ne suffit pas à faire gagner les matchs, les joueurs le savent. J’ai le privilège d’avoir beaucoup de joueurs de haut niveau compétitifs. Mais il faut d’autres ingrédients aussi.