Rugby : la Fédération française « en très grande difficulté financière » après la Coupe du monde

Après un an de présidence de la FFR, Florian Grill a indiqué que l’instance avait enregistré 19 millions d’euros de pertes après la Coupe du monde.

La Coupe du monde de rugby aurait fait perdre 36 millions d'euros aux organisateurs, dont 19 millions à la Fédération française. LP/Olivier Corsan
La Coupe du monde de rugby aurait fait perdre 36 millions d'euros aux organisateurs, dont 19 millions à la Fédération française. LP/Olivier Corsan

    La facture est lourde. La Coupe du monde 2023 va coûter 19 millions d’euros à la Fédération française de rugby, a assuré mercredi son président Florian Grill. « On nous disait que la Coupe du monde allait rapporter 5 millions d’euros : progressivement, on a découvert que la Coupe du monde allait perdre jusqu’à 36 millions d’euros. Comme la Fédération est actionnaire à 55 % du GIE (groupement d’intérêt économique), ça fait 19 millions d’euros de pertes additionnelles. Voilà la vérité des chiffres », a lancé Grill lors d’un point d’étape après quasiment un an de mandat.

    Pour la saison 2023-2024, le résultat d’exploitation estimé par la Fédération affiche une perte totale de 35 millions. Grill, devenu président de la FFR il y a un an, avait succédé au trésorier Alexandre Martinez, président par intérim après la démission de Bernard Laporte. Le président en exercice a décrit une instance « en très très grande difficulté financière ».

    Des négociations avec l’État et la LNR

    « Il y a un GIP (groupement d’intérêt public) qui a gagné 44 millions d’euros mais une convention qui prévoit - pour l’instant - que la FFR ne puisse rien toucher sur le GIP. Il y a aussi un GIE, qui a géré les hospitalités et dont on a découvert que son résultat d’exploitation passait de + 5 à -36, donc pratiquement 40 millions de dérapages, et dont on est nous actionnaires à 55 %. D’un côté, on perd 19 millions et de l’autre, on gagne 0 », a déploré Grill.

    « On négocie avec l’État, avec la Ligue nationale de rugby, avec les régions et les villes hôtes pour que la FFR ne soit pas la seule perdante de France 2023. Les discussions ne sont pas abouties, nous sommes donc obligés de matérialiser les 19 millions de pertes », a-t-il poursuivi.