Italie-Ecosse (31-29) : l’exploit italien lors de la 4e journée du Tournoi des Six Nations

Quinze jours après le nul obtenu face aux Bleus à Lille, l’Italie a fait sensation en mettant l’Ecosse en échec au stade olympique de Rome au terme d’une partie haletante ce samedi après midi.

L'Italie, ici Tommaso Menoncello en bleu, a fait sensation en dominant à Rome ce samedi l'Ecosse (31-29), qui briguait la victoire finale dans le Tournoi. Icon Sport
L'Italie, ici Tommaso Menoncello en bleu, a fait sensation en dominant à Rome ce samedi l'Ecosse (31-29), qui briguait la victoire finale dans le Tournoi. Icon Sport

    Alléchés par le match nul 13-13 face aux Bleus ramené de Lille voilà 15 jours, les 70 000 spectateurs du Stadio olimpico de Rome étaient avides d’assister à la victoire de leurs Azzurri face à l’Ecosse ce samedi.

    Et comme ils avaient raison. Dominée et menée de six points à la pause, l’Italie a inversé la vapeur en seconde période pour l’emporter 31-29. Il s’agit du premier succès italien dans le Tournoi des Six Nations, depuis une victoire à Cardiff le 19 mars 2022. Et du premier de Gonzalo Quesada à la tête de la Squadra azzurra.

    Les statistiques allaient plutôt dans leur sens, l’Ecosse étant la nation que l’Italie a le plus battue depuis son entrée dans le Tournoi, avec huit victoires désormais depuis 2000. Sauf que le XV du Chardon version 2024 n’est pas là pour faire de la figuration, et il semblait parti pour broyer méthodiquement l’Italie ce samedi.

    Après des succès au Pays de Galles (27-26) et sur l’Angleterre (30-21), l’Ecosse, seulement défaite par la France 20-16 voilà un mois, pouvait rêver d’une finale à Dublin le 16 mars, en cas de faux pas de l’Irlande en Angleterre ce samedi plus tard ce samedi (17h45).

    L’après-midi a commencé sur des bases élevées au stade olympique, si bien que trois essais ont été marqués dans le premier quart d’heure : deux en faveur des Ecossais contre un aux Transalpins.

    Après une partie de billard entamée depuis leur camp, les visiteurs ont aplati une première fois par leur pilier droit Fagerson, au terme de multiples temps de jeu (3-7, 7e). Puis, Steyn, le centre, a doublé la mise côté droit, après que Van de Merwe a eu fait la différence sur l’aile gauche (3-14, 12e).

    L’espoir des tifosi a toutefois été entretenu par un essai azzurro, Brex aplatissant au ras de la perche un ballon savamment dosé par Page-Relo par-dessus la défense adverse (10-14, 15e).

    A la demi-heure, les Italiens ont accusé le coup quand les Ecossais ont inscrit un essai d’avant par Schoeman, leur pilier gauche (10-22, 28e). Mais à la faveur de deux pénalités, les joueurs de Quesada étaient toujours au contact de leurs adversaires à la pause (16-22).

    Juste après le retour des vestiaires, le stade a d’abord pesté de dépit, après l’essai écossais du break signé Horne, justement refusé pour une charge à vide de Schoeman (48e).

    Mais l’arène a rugi de plaisir quand Louis Lynagh, 23 ans, première sélection, a marqué pour l’Italie, exploitant un nouvelle passe au pied, signée Garbisi celle-là. Né à Trévise, d’une mère italienne et d’un père, Michael Lynagh, vainqueur de la Coupe du monde 1991 avec l’Australie, il a d’abord représenté l’Angleterre dans les équipes des jeunes, avant d’opter récemment pour l’Italie. La belle histoire en somme, seulement tempérée par la transformation de Garbisi stoppée par le poteau gauche (21-22, 44e).

    Puis, une percée héroïque de Dempsey, le « 8 « italien, a conduit à un temps fort transalpin que Varney a convert en essai, donnant l’avantage à son équipe (28-22, 57e).

    Les Ecossais ont entretenu le suspens, revenant à 2 points après un essai en force de Skinner à deux minutes du terme (31-29, 78e). Après quoi, au courage, les Azzurri ont tenu bon et conservé leur victoire jusqu’au bout.