Bezons : cinq mois de prison pour avoir percuté un policier à scooter

Deux individus étaient jugés par le tribunal correctionnel. Ils avaient tenté de prendre la fuite lors d’un contrôle.

 Illustration. Le tribunal a condamné le jeune homme à cinq mois de prison.
Illustration. Le tribunal a condamné le jeune homme à cinq mois de prison. LP/Olivier Boitet

    Un homme d'une vingtaine d'années a été condamné ce mardi par le tribunal correctionnel de Pontoise pour des faits de violences avec arme, en l'espèce un scooter, sur un fonctionnaire de police. Il écope de 5 mois de prison.

    Le 24 novembre dernier, vers 22 h 15, une patrouille de police circule vers la rue Rouget-de-L'Isle à Bezons, lorsque les policiers aperçoivent deux individus sur un scooter. Le conducteur ne porte pas de casque et les policiers décident de contrôler.

    La sirène retentit, les gyrophares sont actionnés mais, au lieu de s'arrêter, le conducteur du scooter prend la fuite en montant sur le trottoir. Après une courte poursuite, les policiers sortent de la voiture pour intercepter l'attelage. Mais au lieu de freiner en voyant le policer sur la chaussée, le conducteur du scooter accélère et braque son engin sur le policier. Ce dernier sera blessé au bras gauche.

    Finalement, le scooter percutera un portail et s'immobilisera. Mais l'interpellation des deux jeunes hommes ne se passera pas calmement. Rébellion, outrages, un policier recevra même un coup de casque sur la tête.

    Le passager du scooter relaxé

    Devant le tribunal, le conducteur estime qu'il n'a pas touché le policier qui serait tombé tout seul. Le second dit ne jamais avoir porté de coups du moins pas volontairement. « Les policiers racontent un autre scénario. Déjà on n'a pas foncé sur les policiers. Et ensuite ce sont eux qui nous ont tabassés une fois interpellés. On n'a rien fait », estiment-ils. En garde à vue, il avait reconnu comme « possible » d'avoir porté un coup durant cette interpellation musclée « mais de façon involontaire », jure-t-il.

    Son ami, lui, reconnaît avoir fui. Mais il a une bonne excuse : « j'étais en cavale, j'avais peur… » « Mais pourquoi ne restez-vous pas chez vous si vous êtes en cavale ? », demande la présidente. Le prévenu bafouille.

    Les deux possèdent un casier chargé en matière de stupéfiants. La représentante du parquet a fustigé leur comportement, leur absence de réflexion sur les faits et leur mode de défense : « Si on vous écoute, ce sont les policiers qui ont osé vouloir vous interpeller… » Et de constater que les deux prévenus n'ont pas porté plainte contre les violences policières qu'ils dénoncent. Elle demande 6 mois de prison pour chacun des deux prévenus. « Mais pourquoi n'est-on pas devant la cour d'assises vu les affreux faits dénoncés par le parquet ? », ironise l'avocate des prévenus qui a tenu à relativiser l'affaire et la violence supposée de ces clients. Elle obtiendra la relaxe du passager. Le conducteur, lui, écope de 5 mois de prison.