Dossier

Maladies cardiovasculaires

08 septembre 2022
maladies-cardiovasculaires

Les maladies cardiovasculaires sont le première cause de mortalité en Belgique. Outre l’âge, le sexe et l’hérédité, il existe d’autres facteurs de risque sur lesquels nous avons prise, comme le mode de vie et les habitudes alimentaires, le cholestérol, le tabac, le stress … Mieux on se situe à cet égard, moins le risque d’infarctus ou d’AVC est élevé. 

Les maladies cardiovasculaires, c’est quoi ?

Les maladies cardiovasculaires sont typiquement des maladies de civilisation. Comme beaucoup de maladies sont aujourd’hui bien soignées, les gens vivent bien plus vieux que naguère, et ils succombent davantage à l’inéluctable usure de leurs vaisseaux sanguins (calcification artérielle ou athérosclérose) et à ses conséquences.

Inéluctable ne signifie pas pour autant qu’il ne soit pas possible d’agir sur ce processus. Il peut être considérablement ralenti en adoptant un mode de vie plus sain et en prenant certains médicaments. En Belgique, les maladies cardiovasculaires sont responsables d’environ un décès sur quatre. Selon l’organe atteint, on distingue deux sous-groupes de maladies cardiovasculaires. 

Maladies du système vasculaire cérébral

La forme la plus fréquente est l’accident vasculaire cérébral ou AVC (“stroke”, en anglais). C’est le nom générique des maladies caractérisées par une perturbation de la circulation sanguine dans le cerveau. L’AVC peut être provoqué par deux événements : 

  1. Une hémorragie cérébrale : une déchirure d’un des vaisseaux sanguins du cerveau provoque un afflux de sang dans le cerveau. Cela entraîne des lésions du tissu cérébral. 
  2. Une thrombose cérébrale ou une embolie cérébrale : un vaisseau sanguin est obstrué par un caillot sanguin formé localement (thrombose) ou ailleurs (embolie), entraînant la mort d’une partie du tissu cérébral par manque d'oxygène. La maladie connaît également une forme passagère, quand une artère cérébrale est temporairement rétrécie. Dans ce cas, il n’y a pas de dommage permanent. 

Dans les deux hypothèses, le dommage au tissu cérébral entraîne des symptômes caractéristiques : perception altérée, paralysie (partielle), troubles de la parole, confusion, cécité passagère, perte d’équilibre. Il est important de reconnaître rapidement ces symptômes et d'intervenir à temps pour minimiser autant que possible les lésions cérébrales. 

Maladies du système coronaire

Le muscle cardiaque lui-même doit être alimenté en oxygène et en nutriments, qui lui sont apportés par les artères coronaires, ou coronaires tout court. Quand le cœur reçoit trop peu d’oxygène, généralement à cause d’un rétrécissement des coronaires dû à leur calcification, on parle d’une angine de poitrine. Cela se traduit par une sensation d'oppression ("angor") dans la région de la poitrine. Elle est souvent déclenchée par un effort ou un stress psychologique. L’angine de poitrine n’a généralement pas d’issue mortelle, mais elle nécessite un traitement et un suivi. Le cœur peut également souffrir d'un manque aigu d'oxygène entraînant la mort d’une partie du muscle cardiaque.

C'est ce qu'on appelle un infarctus du myocarde (= crise cardiaque), qui est souvent fatal. En général, il est dû à la formation locale d'un caillot de sang dans une artère coronaire déjà "calcifiée".  

Déterminez votre risque de maladie cardiovasculaire

Pour estimer objectivement votre risque de maladie cardiovasculaire, on a créé un appelé SCORE2, qui tient compte de votre taux cholestérol, de votre tabagisme, de votre âge, de votre sexe et de votre tension artérielle. Nous avons retravaillé cet algorithme à votre intention, pour en faire un outil facile à utiliser. A l’aide des données de votre dernière analyse sanguine, vous pourrez donc mesurer immédiatement votre risque de maladie cardiovasculaire.

Attention : cette estimation ne peut être faite qu’en l’absence de maladies comme du diabète, des problèmes rénaux, etc. Si vous êtes dans ce cas, mieux vaut vous adresser à votre médecin pour une évaluation correcte du risque.

Comment éviter les maladies cardiovasculaires ?

Vous maîtrisez vous-même dans une large mesure l’importance des risques de maladie cardiovasculaire. Il est donc important d’en connaître les éléments déterminants. Nous allons les passer en revue. 

Sur quels facteurs de risque n’avez-vous aucune prise ?

Il existe un certain nombre de facteurs qui contribuent au risque de maladie cardiovasculaire, mais sur lesquels vous n’avez pas vous-même de prise. Nous les passons en revue.