Un élu LFI rejoint le RN : «Kotarac est le nom d’une boule puante», réagit Mélenchon

Marine Le Pen, elle, se félicite du ralliement d’Andréa Kotarac, conseiller régional LFI, qui a annoncé qu’il quittait le parti de Mélenchon.

 Jean-Luc Melenchon qualifie Andrea Kotarac de « traitre ».
Jean-Luc Melenchon qualifie Andrea Kotarac de « traitre ». REUTERS/Jean-Paul Pelissier

    Jean-Luc Mélenchon ne mâche pas ses mots. Le leader de la France insoumise a fini par réagir sur Twitter ce mercredi après le ralliement annoncé la veille d'un élu de son parti au Rassemblement national. Il le qualifie de «traître » et estime qu'Andréa «Kotarac est le nom d'une boule puante de fin de campagne ». Il évoque un «coup monté ».

    Un peu plus tard dans la journée, le député Alexis Corbière a lui qualifié de «fripon» le traître à son parti. Selon lui, Andrea Kotarac aurait choisi de soutenir RN pour «une basse raison », mais il ne détaille pas celle-ci.

    Marine Le Pen, elle, savoure. Invitée de France 2, la présidente du Rassemblement national a estimé au sujet de ce ralliement qu' « il y en aura d'autres ». « Car on est en pleine reconstruction de la vie politique, je m'attends à ce que ceux qui soutiennent la nation nous rejoignent », a-t-elle ajouté.

    Marine Le Pen a souligné qu'une « partie » des électeurs du parti de Jean-Luc Mélenchon « sont des souverainistes ». « Or, la direction de la France insoumise a abandonné ce souverainisme, a-t-elle poursuivi. Ils veulent la disparition des nations et notamment des frontières. Ce clivage mondialistes-nationaux traverse la France insoumise ».

    Cet argument du souverainisme était justement celui employé par Andréa Kotarac pour soutenir la liste RN aux européennes. « J'appelle à voter pour la seule liste finalement souverainiste qui met en avant l'indépendance de la France et qui est la mieux à même pour faire barrage à Emmanuel Macron », a-t-il expliqué sur BFMTV.

    Kotarac présent à Yalta avec Marion Maréchal-Le Pen

    Andréa Kotarac, 30 ans, est conseiller régional FI d'Auvergne-Rhône-Alpes. Il avait également été candidat des Insoumis aux législatives. Sa présence mi-avril à un forum économique à Yalta, en Crimée, un raout pro-Poutine où s'était également rendue Marion Maéréchal-Le Pen avait jeté un trouble dans son parti et avait été remarquée à gauche, notamment par la tête de liste PS-Palce publique Raphaël Glucksmann dans une interview au Parisien.

    Depuis longtemps, Marine Le Pen drague les électeurs de la France insoumise. Le ralliement de mardi semble savamment orchestré. Dès mardi soir, le compte twitter du Rassemblement national partageait une affiche avec la photo d'Andréa Kotarac, son nom, celui de la France Insoumise et un slogan : « Pour stopper Macron, il votera pour la liste RN ».

    Avant le second tour de l'élection présidentielle, l'équipe de Marine Le Pen avait rédigé un tract s'adressant directement aux Insoumis pour les convaincre de voter pour elle.