L’Oise recherche plus de chiens pour apporter du réconfort aux personnes fragiles

Ils ne sont qu’une dizaine dans le département à se rendre dans des établissements médicalisés. L’association recherche des binômes maîtres-animaux pour étendre ses activités.

 Margny-lès-Compiègne. Thierry Etienne et son chow-chow, Torgio, visitent les personnes âgées. Le chien visiteur est le seul dans le secteur de Compiègne. Ils ne sont qu’une dizaine dans l’Oise.
Margny-lès-Compiègne. Thierry Etienne et son chow-chow, Torgio, visitent les personnes âgées. Le chien visiteur est le seul dans le secteur de Compiègne. Ils ne sont qu’une dizaine dans l’Oise. LP/Stéphanie Forestier

    Une présence bienveillante, une caresse affectueuse, un échange de regards, et tout va beaucoup mieux. Torgio, un Chow-Chow de 4 ans, fait régulièrement des visites à la résidence médicalisée de Margny-lès-Compiègne Le Marais. Une venue appréciée des personnes âgées qui y vivent.

    Comme lui, ils sont une dizaine de chiens visiteurs dans l'Oise à apporter du réconfort aux personnes fragilisées. Trop peu. Robert Prou, délégué départemental de la CNEAC (commission nationale éducation et activités cynophiles) aimerait étendre ses activités*. Mais faute de participants, il ne peut répondre aux nombreuses sollicitations.

    Tous les chiens sont acceptés

    « Nous avons une liste d'attente d'établissements pour l'année prochaine. Il faut du temps pour mener ces actions et de l'empathie, explique-t-il. Nous sommes une vingtaine dans l'association, mais une dizaine d'actifs seulement. »

    En mai 2020, un stage de deux jours pour les postulants canins sera organisé. Robert Prou espère ainsi attirer de nouveaux binômes, le maître accompagnant son animal. « Tous les chiens peuvent devenir visiteurs, précise-t-il. Nous avons des Chihuahua qui effectuent plutôt les visites en chambre, un Cané Corso, un Berger australien… Il y en a pour toutes les tailles et toutes les situations : les malades d'Alzheimer, les personnes handicapées mentales… Prochainement, nous allons aller en crèche à Fitz-James. »

    LP/Stéphanie Forestier
    LP/Stéphanie Forestier LP/Stéphanie Forestier

    Ne devient toutefois pas chien visiteur qui veut. Les conditions sont strictes. L'animal doit avoir plus d'un an, faire partie d'un club canin, être testé par celui-ci avant de partir deux jours en stage de validation. « Ils doivent s'adapter à toutes les situations. Un cri, un mouvement brusque… » explique Thierry Etienne, le maître de Torgio.

    «Quand je le vois, j'ai le coeur qui bat fort»

    Cet habitant d'Elincourt-Sainte-Marguerite est le seul « conducteur » de chien visiteur sur le secteur de Compiègne. Il voulait donner de son temps une fois à la retraite. Prochainement, il travaillera avec la maison de retraite des Deux Vallées, à Thourotte et y emmènera sa boule de poils. « Quand je le vois, j'ai le cœur qui bat fort. J'avais peur au début, il est gros ! Mais ses visites me font du bien », sourit Madeleine, une octogénaire atteinte de la maladie d'Alzheimer.

    Valérie Bortoluzzi, responsable de l'animation à la résidence de Margny, est convaincue des bienfaits des animaux sur la centaine de résidents. « La présence de Torgio suffit à illuminer leur journée. Ils se lèvent, vont voir l'animal, lui donnent un biscuit. On prépare même des biscuits pour chien maintenant! Il y a un mois, on a démarré l' équithérapie avec une jument et un poney et nous avons aussi des lapins et des hamsters qui viennent tous les quinze jours. »

    *Renseignements : 06.12.25.47.07.