Football : Saint-Denis, Les Ulis, Torcy, Espérance Aulnaysienne… Quel club sera champion de Régional 1 ?

Quatre équipes franciliennes briguent le seul ticket accordé pour la montée en National 3 à deux journées de la fin. Le titre de champion sera attribué selon une formule de mini-championnat entre les clubs les mieux classés.

L'ancien joueur du PSG Albert Baning (au centre, en bleu) pourrait emmener son équipe de l'US Saint Denis vers une accession historique en National 3. (Emma da Silva/Icon Sport)
L'ancien joueur du PSG Albert Baning (au centre, en bleu) pourrait emmener son équipe de l'US Saint Denis vers une accession historique en National 3. (Emma da Silva/Icon Sport)

    Suspense garanti ! Une semaine après le verdict dans les cinq premières divisions de l’Hexagone, tout se jouera lors des deux dernières journées en Régional 1, ce week-end et le suivant. On connaîtra ainsi le club qui évoluera en National 3 la saison prochaine. Un seul accédera en effet à cette 5e division cette saison (et la prochaine), contrairement à trois ces dernières années dans chacune des treize ligues régionales en France.

    En Île-de-France, le championnat de R1 est composé de deux groupes, A et B. Pour définir l’obtention du seul billet d’accession, la FFF avait proposé l’an dernier aux Ligues ayant plusieurs groupes de choisir leur mode de montée entre une finale entre les meilleurs des deux groupes ou un mini-championnat entre le premier de chaque groupe et les équipes classées de la 2e à la 6e place (en comptabilisant les résultats obtenus contre elles au cours de la saison).

    Si la Ligue Auvergne-Rhône-Alpes a opté pour la première formule, la Ligue de Paris-Île-de-France et celles de Bretagne et Grand Est (3 groupes) ont, elles, privilégié la seconde. Une décision qui provoque toujours la colère des clubs franciliens qui jouent la montée.



    « L’éthique sportive n’y est pas. Tous les entraîneurs souhaitaient une finale en début de saison pour départager les premiers des deux groupes, et c’est toujours le cas, confie Lacina Karamoko, l’entraîneur de Saint-Denis. Ce sera très dur à vivre pour le premier qui ne montera pas, car il aura la sensation de ne pas avoir pu lutter jusqu’au bout. » « Cela aurait été plus judicieux de programmer une finale sur un terrain neutre comme le domaine de Morfondé (le centre technique régional qui se trouve à Villeparisis, en Seine-et-Marne) », appuie Hans Camara, le technicien des Ulis.

    « Je vais devenir prof de maths avec tous ces calculs à faire »

    Faute de finale, les quatre derniers prétendants au N3 doivent d’abord terminer premier de leur groupe avant de sortir la calculette et compter plus de points que le champion de l’autre poule. Dans le groupe A, la situation est claire. L’US Saint-Denis, emmené par l’ancien milieu défensif du PSG Albert Baning, terminera le championnat en tête de son groupe puisqu’il dispose de sept points d’avance sur son dauphin Claye-Souilly à deux matchs du terme.



    « On a réussi la première étape de finir en tête de notre groupe et la seconde désormais est de compter le plus de points possibles pour être l’équipe la mieux classée sur les deux groupes, note Lacina Karamoko. On a travaillé depuis plusieurs années pour cet objectif, on mérite d’accéder en N3 pour la première fois. » Il ajoute : « Je vais devenir prof de maths avec tous ces calculs à faire, c’est très compliqué de se projeter sans connaître l’identité du 5e et du 6e. Tout peut arriver lors des deux dernières journées. »

    Dans le groupe B, trois équipes occupent la première place avec le même nombre de points. Il s’agit des Ulis, de l’Espérance Aulnaysienne et de Torcy. Trois clubs formateurs reconnus en Île-de-France puisque Les Ulis ont vu passer dans ses rangs Thierry Henry, Patrice Evra et Anthony Martial, l’Espérance Aulnaysienne Moussa Sissoko, et Torcy a vu éclore Paul Pogba.

    En cas d’égalité à trois, ce serait Les Ulis qui termineraient champions du groupe B (la différence se fait au goal-average particulier). Dans une égalité à deux, l’Espérance l’emporte systématiquement sur ses deux concurrents directs tandis que Les Ulis ont battu deux fois Torcy. « On n’était pas programmé pour jouer la montée avec un effectif renouvelé à 70 % après la descente de N3 en mai dernier. C’est du bonus pour nous et on va jouer le coup à fond, avoue Hans Camara. Il faut s’adapter à cette formule inédite. Les joueurs sont dans les calculs même si c’est presque impossible de faire des projections. Une chose est sûre, beaucoup d’équipes auront des choses à jouer jusqu’au dernier match et il n’y aura pas de magouille. » Verdict attendu le samedi 1er juin vers 20 heures.