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8 raisons de choisir une pompe à chaleur air-air

22 avril 2024
Unité interne d'une pompe à chaleur air-air

Grâce à son excellent rendement, la pompe à chaleur air-air est une solution performante, la moins chère du marché à l’achat, pour chauffer son logement. Et sa capacité à fournir aussi de l’air froid constitue un atout lors des canicules d’été. Nous passons ici ses avantages en revue.

Comment fonctionne une pompe à chaleur air-air?

Cette pompe à chaleur prélève de l’énergie dans l’air extérieur afin de diminuer la consommation électrique nécessaire à refroidir ou à chauffer un logement au moyen d’air pulsé. D’où son nom : « pompe à chaleur air-air ».

Unités interne et externe d'une pompe à chaleur air-air

Notez que l’appareil se compose d’une unité externe et de une ou plusieurs unités internes au logement, en fonction d’une éventuelle pluralité des parties du logement à refroidir ou chauffer. 

La pompe à chaleur air-air est le plus souvent connue sous les dénominations d’« air conditionné », climatiseur » ou « climatisation fixe ». Et si on apprécie fortement sa capacité à produire de l’air froid lors de vagues de chaleur estivales, on connait moins sa faculté à fournir de l’air chaud. Et pourtant…

Vers notre dossier Pompe à chaleur : fonctionnement, installation, coûts, primes

8 raisons d’opter pour une pompe à chaleur air-air

1. La pompe à chaleur air – air, intéressante pour le chauffage

Dans cette configuration, l’appareil extrait la chaleur de l'air extérieur via un échangeur contenant un liquide caloporteur. La chaleur supplémentaire produite sur cette base par la pompe est diffusée dans le logement sous forme d'air chaud.

5 fois moins d’énergie consommée que de chaleur effective fournie

D’après nos derniers tests, le meilleur appareil (d’une puissance de 3.5 kW) obtient un SCOP de 5.1 pour le chauffage. Ce qui signifie que sur une saison de chauffe, il consomme 5 fois moins d’énergie que la chaleur effective qu’il fournit

Dépendance à la température extérieur mais toujours efficace par -7°

Prélevant la chaleur dans l’air extérieur, les pompes à chaleur air-air voient leur performance influencée par le climat. Leur puissance de chauffage est négativement affectée lorsque l’air extérieur est froid. 

Malgré tout, toujours sur base de notre appareil meilleur du test, la puissance de chauffage à -7 degré de température extérieure reste de 3.04 kW, ce qui suffit à chauffer l’espace de vie dans une habitation.  

2. La pompe à chaleur la moins chère du marché à l’achat

Qui dit pompe à chaleur dit souvent budget important. Mais tout dépend du type de pompe à chaleur considéré. Or, la pompe à chaleur air-air est la moins chère de toutes. 

L’unité extérieure coûte entre 1000 et 2000€ HTVA. Et pour distribuer la chaleur dans le logement, il vous faut encore débourser entre 300 à 600€ par unité intérieure. Comptez donc une fourchette située entre 1500 et 3000€ TVAC, placement inclus

C’est peu de chose, comparé aux pompes à chaleur air-eau dont les prix grimpent à 10.000€ et peuvent atteindre 15.000€ s’il faut modifier une partie des radiateurs ou installer une zone de chauffage par le sol, sans compter le renouvellement du sol lui-même.

Pour une pompe à chaleur sol-eau, c’est plus cher encore. En fonction du système sous terrain à installer pour capter la chaleur, le budget de départ se situe entre 18.000 et 32.000€.  

74 Bonne
qualité
Meilleur
du test
Maître
achat
Testé en laboratoire
Climatisations fixes
Prix de référence 1.688,00 
69 Bonne
qualité
Maître
achat
Testé en laboratoire
Climatisations fixes
Prix de référence 1.685,00 
75 Top
qualité
Meilleur
du test
Testé en laboratoire
Climatisations fixes
Prix de référence 2.533,00 

3. La pompe à chaleur air-air, compétitive par rapport aux autres systèmes de chauffage

Les pompes à chaleur fonctionne à l’électricité, l’énergie la plus chère comparée aux autre sources - gaz et mazout - habituellement utilisées pour se chauffer. Pourtant, la pompe à chaleur air-air présente un bilan très proche des chaudières à gaz ou à mazout au regard des dernières comparaisons des différents systèmes de chauffage (amortissement inclus).

Cette situation est principalement liée aux faibles coûts d’investissement et au rendement nettement supérieur de la pompe à chaleur par rapport aux chaudières, certainement à l’entre-saison, pendant l’automne et le printemps.  

Des factures divisées par 3 voire 4 comparé au chauffage électrique classique

Une situation ne suscite par contre aucune hésitation: celle des ménages se chauffant déjà à l’électricité, et particulièrement ceux qui disposent de chauffage électrique à accumulation, une technologie aussi inefficace que difficile à réguler. D’autant plus que ce type de chauffage équipe des bâtiments relativement « récents », datant tout au plus du milieu des années 1990, c’est-à-dire bénéficiant d’une isolation suffisante pour être chauffés principalement par une pompe à chaleur air-air. Dans ce cas de figure, la facture d’énergie sera divisée par 3 ou 4

4. La pompe à chaleur air-air peut aussi refroidir

La plupart des pompes à chaleur air-air sont réversibles. Elles permettent donc de produire de la chaleur en été et du froid au besoin lors de canicule.  

Bien sûr, quelle que soit la saison, la meilleure énergie est celle que l’on ne consomme pas, et il est toujours possible de se munir de protections solaires ou de volets pour limiter l’impact des vagues de chaleur. Cela peut donc passer pour un luxe inutile.  

Un plus lors des canicules

Néanmoins, au vu des canicules de plus en plus courantes en lien avec le changement climatique, bénéficier d’un système de refroidissement peut constituer un fameux plus. D’autant qu’après quelques jours, la chaleur finit toujours par entrer dans les habitations, même bien isolées. 

Ensuite, alors que la stabilisation du réseau électrique, en plein été, devient un enjeu important du fait de l’accroissement du parc de panneaux solaires résidentiel, il y a de fortes chances que les besoins énergétiques de ces systèmes de refroidissement soient couverts par la production renouvelable et contribuent à éviter les décrochages d’installation dans certaines parties du pays. 

5. Une étape dans la transition, y compris pour les passoires énergétiques

Nous le répétons souvent: la priorité absolue,c’est l’isolation et la diminution maximale des besoins énergétiques à la source. Cependant, ces travaux représentent un coût important et il n’est pas toujours possible d’épargner en temps utile les fonds nécessaires à l’isolation que réclament les installations de chauffage les plus performantes (à basse température).   

Que faire alors? Remplacer sa chaudière par une chaudière fossile ou par une pompe à chaleur air-eau très puissante et à haute température pour une somme élevée (15 à 20.000€)? C’est précisément dans ce type de situation que la pompe à chaleur air-air peut se révéler être l’atout insoupçonné !

Limiter le recours au chauffage central

Peu chère à l’achat et placée dans l’espace de vie le plus chauffé de la maison, une pompe à chaleur air-air peut être utilisée au printemps et en automne, deux saisons durant lesquelles son rendement est maximal. Ce qui permet de réduire la période durant laquelle le chauffage central est nécessaire, avec les économies que cela suppose. 

Joker et répit possible vers la transition énergétique

Cette option (que l’on nomme hybridation décentralisée) permettrait à certains de conserver un maximum de budget pour poursuivre l’isolation nécessaire de leur logement, étape par étape, avec les primes correspondantes, tout en soulageant la vieille chaudière utilisée uniquement en plein hiver. 

Si finalement la chaudière lâche, la pompe à chaleur pourrait en outre servir de back-up, le temps de terminer les travaux d’isolation et de recevoir les devis pour une nouvelle chaudière possiblement moins puissante. 

6. Les pompes à chaleur air-air très peu coûteuses en entretien

Outre leur caractère économique à l’achat et à l’utilisation, notez que les pompes à chaleur air-air n’ont besoin que d’un entretien minimum, très facile à réaliser soi-même. Celui-ci consiste seulement à nettoyer le filtre de l’unité interne de la pompe à chaleur. Autant dire qu’il s’agit là d’une économie de plus. Plus épisodiquement, il est néanmoins conseillé de faire vérifier l’appareil, en particulier si vous constatez une baisse de rendement. 

7. Les pompes à chaleur, plus respectueuses de l’environnement 

Par rapport aux chaudières fossiles différents aspects plaident en faveur de la pompe à chaleur. D’une part, leur rendement  les rend extrêmement performantes. D’autre part, si l’électricité qu’elles consomment est d’origine renouvelable, les émissions finales de gaz à effet de serre en seront d’autant diminuées. On estime ainsi la réduction de ces émissions d’au moins 50% comparée à l’utilisation de chaudières fossiles.

Attention aux fuites de fluide frigorigène

Pour favoriser les échanges de chaleur ou de froid, la majorité des PAC hybrides air/air contiennent du R410A (à l’effet de serre équivalent à 2088 fois celui du CO2).  
Même si les PACS air-air passent de plus en plus au R32 (causant « seulement » 675x l’effet de serre du CO2) ou même au propane (R320, présentant en cas de fuite un facteur x20 par rapport au CO2), ces fluides, s’ils sont libérés, ont des conséquences délétères en termes d’émissions de gaz à effet de serre.

D’où l’importance de faire appel, en cas de problème, à un professionnel sous peine de ruiner complètement le bilan environnemental positif de votre PAC. Si une vidange est nécessaire, il récupérera le fluide dans une bouteille en vue de son recyclage.

8. Panneaux solaires et pompe à chaleur, surtout profitables avec la  compensation

Si vous disposez encore d’un compteur qui tourne à l’envers (installations photovoltaïques en Wallonie d’avant 2024), votre production estivale permet de compenser tout ou partie de la consommation de la pompe à chaleur à la mi-saison et en hiver. 

Sans compensation, le bilan s’avère moins positif

Les panneaux solaires produisent de l’électricité quand le soleil brille. Ils ne seront donc pas d’une grande aide pour alimenter la pompe à chaleur en hiver. En automne et au printemps, en revanche, une partie de sa consommation pourra être couverte durant son fonctionnement en journée. Pas la nuit, à moins de disposer d’une batterie. La non-utilisation de la pompe à chaleur en soirée et la nuit implique de disposer, de préférence, d’une certaine inertie thermique fournie par des murs massifs et/ou d’une bonne étanchéité à l’air du logement.

En résumé, ne comptez pas sur les panneaux solaires pour couvrir la consommation de votre pompe à chaleur.

Production et consommation s’accordent par contre parfaitement si vous utilisez plutôt la pompe à chaleur pour refroidir, puisqu’elle sera alors principalement sollicitée en été comme nous l’avons mentionné plus haut. 

Conclusions

Grâce à son excellent rendement, la pompe à chaleur air-air est une solution performante, la moins chère du marché à l’achat, pour se chauffer. Elle permet de faire des économies substantiellement à ceux qui se chauffent à l’électricité via des accumulateurs ou du chauffage électrique direct. Elle peut être une solution de transition pour ceux qui doivent isoler leur logement tout en limitant le recours à leur chauffage central vieillissant. Enfin, sa réversibilité constitue un atout lors des canicules d’été. 

Rappelons qu’elle nécessite le placement d’une unité extérieure au logement, avec le point d’attention que peut constituer le bruit – léger mais réel – pour le voisinage très proche, en été, en particulier la nuit lorsque les fenêtres sont ouvertes. 

Testachats, partenaire de la transition énergétique

Via le projet européen CLEAR-HP, Testachats est impliqué avec 6 autres associations de consommateurs dans l’étude et la facilitation de l’intégration des pompes à chaleur dans les logements belges. Plus d’informations dans notre news CLEAR-HP aide les consommateurs à passer aux pompes à chaleur.