Élections européennes 2024 : François-Xavier Bellamy (LR) crédité de 7,2 % des voix
La liste conduite par François-Xavier Bellamy obtient 7,2 % des voix aux élections européennes. Un résultat à nouveau décevant pour le parti de droite, après la débâcle de 2019.
Il n’aura jamais réussi à décoller, malgré une campagne saluée par ses pairs. Emmenée par François-Xavier Bellamy, la liste des Républicains (LR) pour les Européennes a obtenu 7,2 % des voix à l’issue du scrutin dimanche, selon les premières projections de l’institut Ipsos. Elle devrait obtenir entre 6 et 7 sièges au Parlement européen sur les 81 réservés à la France lors de ce scrutin. Un ou deux de moins que les huit dont disposait jusqu’ici le parti, qui siège au sein du Parti populaire européen (PPE), le premier groupe politique au Parlement européen.
Un résultat à nouveau décevant pour LR, après la déconvenue de 2019, où il avait recueilli 8,48 % des voix. Selon les premières estimations, la formation échoue même à la cinquième place, loin derrière LFI (10,1 %), avec qui elle était pourtant au coude à coude dans les sondages. « Ce soir ce n’est pas la fin d’une campagne, c’est le début d’un long chemin pour relever la droite », a déclaré François-Xavier Bellamy ce dimanche soir, à l’issue du scrutin. Se disant « fier » de la campagne, le Républicain a estimé que son parti « retrouvait son élan » avec ce résultat.
Coup d’éclat
LR n’a jamais réussi à trouver sa place entre Renaissance et le Rassemblement national. Sa tête de liste, François-Xavier Bellamy, 38 ans, a pourtant mené une campagne dynamique, saluée par ses pairs. Un conseiller du gouvernement avait ainsi jugé fin mai auprès de l’AFP qu’il était celui des candidats qui faisait « la meilleure » campagne. Le patron des LR, Éric Ciotti, s’était quant à lui félicité de « l’enthousiasme » soulevé dans son camp par le jeune eurodéputé. « Je tiens à féliciter François-Xavier Bellamy qui a mené une campagne courageuse et authentique, avec une dignité et une honnêteté qui font honneur à nos convictions », a écrit dimanche sur X (ex-Twitter) le président de la région Auvergne-Rhône-Alpes, Laurent Wauquiez.
Alors que son profil d’intellectuel conservateur avait soulevé des inquiétudes en 2019, le Versaillais a montré une facette plus politique dans la campagne. Il a ainsi multiplié les déplacements, se rendant notamment à Sciences-po Paris, occupé par des étudiants propalestiniens, et à la prison de Fresnes après la mort de deux agents pénitentiaires à Incarville (Eure). Il s’était aussi illustré par un coup d’éclat en dénonçant sur France 2 la « mise en scène » du débat entre la tête de liste RN Jordan Bardella et le Premier ministre Gabriel Attal. Mais cela n’aura donc pas suffi.
