Marine Le Pen lance ses grandes manœuvres au Parlement européen
La triple candidate à l’élection présidentielle a rencontré ce mercredi ses alliés, dont l’Italien Matteo Salvini et le néerlandais Geert Wilders. Parmi les sujets de discussion, l’idée d’une alliance plus large des nationalistes à l’échelle de l’UE est-elle envisageable ?
Marchant à vive allure, le sourire un brin crispé, Marine Le Pen a été aperçue ce mercredi en gare de Bruxelles Midi, à sa sortie du train Thalys qui relie Paris à la capitale de l’Europe. Au sein de la « bulle bruxelloise », le microcosme qui travaille dans les institutions de l’UE, on craint fort que cette apparition ne soit annonciatrice de ce qui pourrait advenir le 7 juillet au soir, à l’issue du second tour élections législatives françaises.
Mais si Marine Le Pen s’est rendue à Bruxelles ce mercredi, c’est qu’elle a un objectif en tête : travailler à une stratégie commune avec ses alliés européens du groupe ID (Identité et démocratie) dont Matteo Salvini, chef de la Lega italienne, et Geert Wilders, leader du Parti néerlandais pour la liberté (PVV) — depuis peu aux affaires aux Pays-Bas. Triomphant aux européennes, le RN s’est plus que jamais imposé en meneur de cette famille jusqu’ici ostracisée au Parlement européen.