Incidents lors de Nice-OM : le match à rejouer sur terrain neutre et un point perdu pour le club azuréen

Le 22 août, le match Nice-OM avait dû être interrompu après l’envahissement du terrain par des supporters niçois. Nice se voit sanctionné du retrait de deux points, dont un avec sursis, et trois matchs à huis clos.

Le match Nice-OM avait dû être interrompu le 22 août. AFP/Valéry Hache
Le match Nice-OM avait dû être interrompu le 22 août. AFP/Valéry Hache

    La sentence est tombée. La commission de discipline de la Ligue de football professionnel (LFP) s’est réunie ce mercredi, en fin de journée, pour trancher les responsabilités des deux clubs, après les incidents lors du match entre Nice et l’Olympique de Marseille, le 22 août dernier, qui avaient conduit à une interruption de la rencontre. La LFP a décidé que le match sera rejoué, et que l’OGC Nice sera sanctionné d’un retrait de deux points, dont un avec sursis.

    Sur le sort du match, la LFP a décidé que le match sera rejoué, « sur un terrain neutre », et à huis clos, a expliqué Sébastien Deneux, le président de la Commission de discipline. À l’égard de Nice, deux points dont un avec sursis sont retirés et trois matchs devront se jouer à huis clos, « dont celui délocalisé ».

    Des sanctions individuelles ont également été prononcées à l’encontre de l’OM, cette fois. Les joueurs marseillais Alvaro Gonzales et Dimitri Payet écopent respectivement de deux matchs de suspension ferme et d’un match avec sursis. Le préparateur physique de l’OM, Pablo Fernandez, qu’on a vu frapper un supporter niçois, est lui suspendu jusqu’en juin 2022.

    Un envahissement et des coups

    Nice-OM avait été interrompu à la 75e minute, le 22 août, après que des supporters azuréens étaient parvenus à envahir le terrain. Quelques secondes plus tôt, le joueur marseillais Dimitri Payet avait renvoyé dans le public une bouteille d’eau qui lui avait été jetée par le kop de Nice, alors qu’il s’apprêtait à tirer un corner. À la demande de l’OM, le match n’avait pas repris après plus d’une heure d’attente, des violences et des polémiques. Des joueurs marseillais, niçois, des membres du staff ainsi que des supporters en étaient aussi venus aux mains.

    VIDÉO. Nice-OM : violences sur le terrain après l’envahissement de supporters

    La Ligue de football professionnel devait donc trancher les responsabilités de chacun des clubs et déterminer des sanctions. Au lendemain des incidents, le préfet des Alpes-Maritimes avait déjà annoncé, « sans attendre les sanctions qu’il appartient à la LFP de décider », la fermeture de la tribune Populaire Sud du stade de Nice pour quatre matchs.

    À l’aube de cette commission de discipline, qui s’est tenue dans un grand hôtel parisien, les deux clubs campaient sur leurs positions, aucun ne voulant assumer la responsabilité des incidents. Nice se disait prêt à assumer ses responsabilités concernant les jets de bouteilles (par ses supporters) et l’envahissement du terrain (de son stade), mais pas plus. L’OM, qui a rassemblé de nombreuses pièces dans un dossier que nous avons pu consulter, estimait que seul le kop niçois pouvait être considéré comme responsable des dérapages, 74 bouteilles, téléphones et batteries de téléphone ayant été jetés en direction du terrain avant l’interruption, selon un décompte du club.