« On se prépare à tout » : avant le quart de finale entre la France et l’Afrique du Sud, l’intox bat son plein

La composition surprise de l’équipe d’Afrique du Sud pour le quart de finale contre le XV de France dimanche a étonné le staff des Bleus. La bataille stratégique a commencé.

"C'est un jeu d'échecs", pense Fabien Galthié à propos de la composition d'équipe de l'Afrique du Sud, que le XV de France affronte dimanche en quart de finale de la Coupe du monde. Photo LP / Olivier Lejeune
"C'est un jeu d'échecs", pense Fabien Galthié à propos de la composition d'équipe de l'Afrique du Sud, que le XV de France affronte dimanche en quart de finale de la Coupe du monde. Photo LP / Olivier Lejeune

    Les Bleus sont prêts pour le choc au sommet contre l’Afrique du Sud ce dimanche au Stade de France (21 heures), en quart de finale de la Coupe du monde. Serein en apparence - « il y a eu beaucoup de sourires cette semaine », avoue Cameron Woki à la veille de ce match -, le XV de France a hâte de jouer ce « big game » qui les fait rêver depuis 4 ans, jure Raphaël Ibanez, le manager des Bleus. « On est habitués à ce genre de rendez-vous, on n’a pas de pression, tout va bien », ajoute le talonneur Peato Mauvaka.

    Mais comme lors de chaque grosse affiche en rugby, l’intox et les petites phrases sont venues animer l’avant-match cette semaine. Cela a commencé par un échange de tirs sur le thème de la bataille physique attendue, en référence au dernier France-Afrique du Sud, il y a un an à Marseille (30-26 pour les Bleus). « J’espère qu’ils ont prévu un bon staff médical », lançait William Servat, entraîneur des avants français. Rassie Erasmus, directeur du rugby sud-africain, avait lui répondu sur les « simulations » supposées des Français pour influencer l’arbitrage.

    « Ils vont vouloir accélérer le jeu », pense Gaël Fickou

    L’intox a-t-elle continué dès l’annonce des compositions d’équipe, jeudi ? Celle des Springboks a en tout cas surpris. En relayant la charnière championne du monde De Klerk-Pollard sur le banc, et en envoyant le surpuissant Jasper Wiese en tribunes, les Sud-Africains ont étonné. « Ils ont fait pas mal de changements, notamment Cobus Reinach à la mêlée, un joueur que l’on connaît très bien dans notre championnat (NDLR : il évolue à Montpellier), qui apporte énormément de vitesse, analyse Gaël Fickou. Avec Mannie Libbok (le demi d’ouverture) aussi, ils vont vouloir accélérer le jeu. C’est une stratégie différente, qu’ils veulent tester contre nous. »

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    « Chez eux il n’y a jamais de hasard, pense le sélectionneur Fabien Galthié. Ils ont toujours un plan très étudié contre l’adversaire. Leur choix de composition d’équipe, avec quelques changements et un banc en 5-3, c’est posé, stratégique, réfléchi. C’est un jeu d’échecs. » Un terme repris ce samedi par Raphaël Ibanez, qui reste toutefois sur ses gardes. « On va attendre le coup d’envoi, on pourrait être surpris, tout peut arriver, on se prépare à tout, estime le manager des Bleus. Ce jeu d’échecs, cela fait partie des stratégies d’avant-match. »

    Faut-il s’attendre à un bluff sud-africain, avec des changements de dernière minute ? « Non, assure ce samedi Stick Mzwandile, l’entraîneur adjoint. L’équipe a été annoncée, nous allons rester avec ce groupe à 100%, sauf si quelqu’un se blesse ou tombe malade cette nuit ». « Nous avons choisi le groupe qui pourra peut-être exploiter les faiblesses de la France », a assuré Jacques Nienaber, le sélectionneur sud-africain. Le match a commencé. Il promet de faire des étincelles aussi sur la pelouse. Vivement dimanche.